#LaQuestionCon - Il est des questions que personne ne se pose, jusqu'à ce que quelqu'un se les pose. Le monde réalise alors qu'il aurait dû se les poser avant. Le Lab se dévoue donc en consacrant à ces interrogations essentielles cette chronique.
Aujourd'hui : pourquoi Claude Bartolone possède-t-il désormais deux comptes Twitter ?
Il est président (PS) de l'Assemblée nationale. Mais il est aussi, depuis début mai, candidat aux élections régionales de décembre en Ile-de-France. Devant les attaques de l'opposition sur cette double casquette, Claude Bartolone a promis qu'il se mettrait en retrait du "Perchoir" (sans pour autant en démissionner définitivement) pour se consacrer à sa campagne, laissant ses vice-présidents présider les séances des questions au gouvernement à partir de la rentrée de septembre.
Mais dans les faits, cette séparation des statuts a déjà pris corps. Sur Twitter, l'élu de Seine-Saint-Denis s'est en quelque sorte dédoublé, avec un nouveau compte (@Bartolone_AN) dédié à ses activités parlementaires et un autre (@claudebartolone, celui qu'il utilisait bien avant sa candidature) consacré à tout ce qui ne se rapporte pas à l'Assemblée, y compris sa campagne pour les régionales.
Cette nouvelle identité 2.0 date de fin juin. Le premier tweet de @Bartolone_AN, le 21 juin, se rapportait à la fête de la musique au Palais Bourbon, le soir-même. À ce jour, "Barto" a tweeté 22 fois via ce canal et compte seulement 195 abonnés. Un compte très peu suivi car encore confidentiel, et surtout non certifié par Twitter. L'équipe du président de l'Assemblée confirme cependant au Lab qu'il s'agit bien d'un compte officiel et détaille les raisons de sa création :
"Il y avait cette volonté de dissocier ses activités de président de l'Assemblée nationale de ses activités annexes et notamment politique, dont celles de candidat.
Ce sont des militants qui ont la main sur le compte de campagne, tandis que le compte de président de l'Assemblée est géré par la présidence.
"
Ce second compte Twitter sert donc uniquement un objectif politique et professionnel. À la différence de François Fillon par exemple qui, avant d'être démasqué, utilisait un compte anonyme pour tweeter en toute liberté.
Voilà, vous savez tout. De rien.
C'était très intéressant.
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