A partir de janvier 2014, Jean-Paul Delevoye va, a priori, cesser de payer ses cotisations à l’UMP . Et le président du Conseil économique social et environnemental se rangera pour les municipales de sa ville de Bapaume, en mars, derrière la liste conduite par un élu socialiste.
Pour autant, l’ancien ministre de Jacques Chirac explique ne pas "soutenir le candidat socialiste". Sa démarche va au-delà des classiques clivages politiciens et partisans, explique Jean-Paul Delevoye ce samedi 28 décembre sur RTL :
"Je ne soutiens pas un candidat socialiste. Je n’épouse pas ses idées. Je soutiens un homme qui rassemble, qui porte des projets.
"
Et de poursuivre son raisonnement :
"J’estime important de réfléchir pour les municipales à ce qui est important pour mes habitants, pour leur apporter une espérance, et non pas ce qui est important pour un pouvoir.
"
Dans la même logique, Jean-Paul Delevoye estime qu’aujourd’hui, "il n’y a plus d’idéologie politique". "On a l’impression d’avoir des stratégies de posture, de conquête de pouvoir", déplore-t-il.
Et ce n’est pas, selon lui, l’arrivée au pouvoir de la gauche et de François Hollande qui va changer cette perception de l'exercice du pouvoir :
"En plus, l’alternance entre Monsieur Sarkozy et Monsieur Hollande fait que ceux qui sont dans la majorité aujourd’hui font l’inverse de ce qu’ils disaient quand ils étaient dans l’opposition hier. Et on a la même chose au niveau de l’opposition.
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Déplorant les débats "politiciens", le président de la troisième assemblée française pense qu’il n’y "a pas un excès de politique en France, mais un excès de politiciens".