Pourquoi le PS n'aura pas la majorité absolue avant le 21 juillet

Publié à 20h27, le 20 juin 2012 , Modifié à 10h30, le 21 juin 2012

Pourquoi le PS n'aura pas la majorité absolue avant le 21 juillet
L'Assemblée nationale (Maxppp).

Le succès a été large, pour la gauche, aux élections législatives. Le Parti socialiste a, selon les décomptes du Monde, remporté 291 sièges. Ses alliés proches, comme le mouvement républicain et citoyen (MRC) et le Mouvement Unitaire Progressiste (MUP), empochent respectivement 3 et 1 sièges dans l'hémicycle.
De quoi avoir un majorité absolue, dont le seuil est fixé à 289 députés, sans le soutien du groupe d'Europe-Ecologie Les Verts, du Front de gauche ou même des radicaux.
Mais pendant le premier mois de la législature, le Parti socialiste ne bénéficiera pas de cette majorité absolue. Les suppléants des 24 ministres élus aux législatives devront attendre le 21 juillet pour pouvoir sièger.

  1. Les suppléants n'arriveront que le 21 juillet

    Le 17 juin, le Parti socialiste et ses alliés proches remportaient une large victoire aux élections législatives. Si la droite conteste le terme de "vague rose", la gauche remporte la majorité absolue et aura "les mains libres", comme l'ont titré de nombreux quotidiens. 

    Avec 291 sièges, selon les décomptes du Monde, le Parti socialiste est, seul, déjà majoritaire. A ses députés peuvent s'ajouter ceux de ses alliés proches, comme le mouvement républicain et citoyen (MRC) et le Mouvement Unitaire Progressiste (MUP), qui font élire respectivement 3 et 1 députés à l'Assemblée nationale et qui siègeront, très probablement, dans le groupe socialiste. 

    Bilan, un groupe qui devrait être composé d'au minimum, 295 députés. Le Parti socialiste pourra voter des textes sans compter sur les écologistes, les communistes et les radicaux, qui auront des groupes parlementaires à eux. 

      

    Mais les socialistes ne seront pas en majorité absolue avant le 21 juillet. D'ici là, ils devront se priver des 24 ministres élus aux élections législatives.

    En effet, comme le pointait Jean-François Achili, la réforme constitutionnelle de 2008 impose un mois entre le départ du ministre et l'arrivée de son suppléant dans l'hémicycle :

    Et ce depuis la réforme constitutionnelle de 2008 voulue par Nicolas Sarkozy, qui permet à un ministre remercié de retourner au Parlement, avec un délai d’un mois de réflexion. Mais aussi, dans l’autre sens, à un ministre nommé de disposer du même délai pour choisir entre rejoindre le gouvernement et rester au parlement. 

    Le nouveau gouvernement devrait être nommé le 21 juin, avec une reconduction de l'ensemble des ministres. Leurs suppléants ne pourront donc arriver que le 21 juillet, comme le confirme au Lab Vincent Feltesse, suppléant de Michèle Delaunay, ministre déléguée aux personnes âgées :

    Je ne deviendrai député que le 21 juillet si tout se passe bien.

    D'ici là, le Parti socialiste devra compter sur une solidarité de vote des groupes amis, comme les radicaux de gauche, les écologistes ou le Front de gauche. 

Du rab sur le Lab

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