Les meilleures légendes du roman-photo de Valérie Trierweiler

Publié à 18h58, le 20 juin 2012 , Modifié à 19h11, le 20 juin 2012

Les meilleures légendes du roman-photo de Valérie Trierweiler
François Hollande le 22 octobre 2011, halle Freyssinet, à Paris. (Stéphane Ruet/Cherche Midi)

LÉGENDES - Le Lab a pu prendre connaissance du livre “François Hollande Président”, disponible en librairie à compter de ce jeudi 21 juin. Un  "beau livre" de photographies de Stéphane Ruet, au plus près du candidat socialiste. Des photos légendées par Valérie Trierweiler, journaliste à Paris Match et compagne de François Hollande.

Le Lab a selectionné trois “légendes” qui témoignent de la façon dont le candidat socialiste apprend l’arrestation de DSK, du trio politico-sentimental compliqué Royal-Hollande-Trierweiler. Et qui révèlent aussi une contradiction de François Hollande qui a bien répété le duel télévisé face à Nicolas Sarkozy, contrairement à ses affirmations.

  1. “Rendors toi, tout ça, ce sont des conneries.”

    Sur lelab.europe1.fr

    C’est un objet littéraire non identifié destiné à graver, à chaud, la légende de la prise de l’Élysée par François Hollande. Un livre aussi intéressant pour ses images que pour ses textes. 

    Derrière l’objectif, Stéphane Ruet a commencé à suivre le candidat socialiste en mars 2011, quand il plafonnait à 14% dans les sondages. Il devrait être nommé "responsable du pôle photos de l'Elysée" dans les jours à venir.

    Les légendes sont signées Valérie Trierweiler, journaliste et compagne de François Hollande. Des légendes très subjectives. Le Lab a compté plus de quarante fois le mot “je”, quinze “nous”. Et sur plus de 350 photos, le visage de Valérie Trierweiler apparaît près de cinquante fois.

    Omniprésente et subjective, certes. Elle reconnaît en février 2012 que “François pédale, pédale et [sa campagne] n’avance plus”. Ou encore que François Hollande se montre en privé “déçu de son score” au premier tour de la primaire socialiste et “espérait un écart plus large”, le 22 avril.

    Le Lab a selectionné trois légendes.

    La première ne légende rien. Aucune image. Juste ce court texte, qu'on devine daté de la nuit du 14 au 15 mai 2011 et intitulé “Chute de DSK” :

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    Il est près de deux heures du matin, quand j’entends mon portable vibrer pour la troisième fois. Des amis me préviennent que Dominique Strauss-Kahn vient d’être arrêté à New York pour tentative de viol. Je réveille aussitôt François, le prévient. En guise de toute réponse, il murmure : “Rendors toi, tout ça, ce sont des conneries.”

    Je consulte les dépêches et j’insiste. Mais le voilà déjà dans l’après. “Alors ce sera Martine Aubry et ce sera peut-être plus difficile.” Il faudra quelques jours pour retrouver la bonne stratégie.

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    La deuxième légende de Valérie Trierweiler sélectionnée par Le Lab est le commentaire de la journée du 4 avril 2012. Ce jour là, François Hollande et Ségolène Royal affichent leurs retrouvailles politiques .  Et ce n’est pas évident à vivre pour sa compagne, qui écrit :

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    Ah, le meeting de Rennes ! Ou plutôt le meeting Hollande-Royal. Bref, les retrouvailles François-Ségolène. [...] Oui, l’homme que j’aime a eu une femme avant moi. Et il se trouve qu’elle a été candidate à l’élection présidentielle. Je fais avec.

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    La troisième et dernière légende surlignée par Le Lab date du 30 avril 2012, à 14h45 très exactement.

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    Le rendez vous est tenu secret. Il s’agit de répéter en vue du débat, tant attendu, entre les deux finalistes. Serge Moati et Claude Sérillon sont réquisitionnés dans les rôles de Laurence Ferrari et David Pujadas. Surtout Guillaume Bachelay a la rude tâche de jouer Nicolas Sarkozy.

    Mais l’ambiance est trop bonne enfant et cette expérience ne servira pas à grand chose malgré les bonnes formules de Bachelay.

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    Problème. Le matin même, ce 30 avril, François Hollande était l'invité d'Europe 1. Question de Bruce Toussaint, lundi 30 avril sur Europe 1 : "Qui joue le rôle de Nicolas Sarkozy dans vos séances de préparation ?" Réponse de François Hollande :

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    Il n'y a pas besoin d'inventer un personnage, il existe. Donc il n'y a pas à simuler, à préparer d'une façon qui serait une répétition.

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    Bruce Toussaint : "Tout le monde a un sparring partner !"

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    Non, non, pas moi.

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    Un passage à voir vers 1 minute et 30 secondes de la vidéo ci-dessous et une contradiction que Le Lab avait déjà évoqué le 8 mai .

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