Pourquoi vouloir devenir président en 2012 ?

Publié à 14h41, le 27 décembre 2011 , Modifié à 09h40, le 28 décembre 2011

Pourquoi vouloir devenir président en 2012 ?
Des salariés en grève à la raffinerie Total de Donges le 15 octobre 2010. (Reuters)

Dans une interview parue la semaine dernière dans Le Point, François Hollande explique pourquoi il veut devenir président malgré la situation délicate de la France. Mais à bien y réfléchir, pourquoi vouloir endosser la fonction suprême en ce moment ? Le chômage et la dette explosent, les Français sont déprimés... Selon Le Lab, 2012 est assurément la pire année pour devenir le nouveau locataire de l'Elysée.

  1. La bonne question du Point

    Sur Françoishollande.fr

    Le candidat du Parti socialiste accorde une interview à paraître dans Le Point, déjà en partie publiée sur son site de campagne. Il lui est posé l'excellente question suivante.

    La situation de la France ne cessant de se dégrader, avez-vous toujours envie d'en devenir président ?

    Pour François Hollande, le climat déplorable actuel est une "motivation supplémentaire" pour devenir président. Il n'empêche, pour Le Lab, il faut être soit kamikaze soit masochiste pour rêver de devenir président en 2012. La preuve en six points.

  2. Le pays est en récession

    Sur La Croix

    Tous les moteurs de la croissance sont grippés : les exportations, les investissements et la consommation. Il n'était donc pas surprenant que le 15 décembre dernier, l'Insee annonce que la France était entrée en récession.

    L’économie française a ralenti de 0,2 % d’octobre à décembre et poursuivra sur cette lancée au premier trimestre 2012, à – 0,1 %, avant de se reprendre légèrement durant les trois mois suivants ( 0,1 %).

    Les banques, qui par défiance ne se prêtent plus entre elles depuis cet été, relève La Croix, commencent à répercuter ces difficultés sur leurs clients. L’Insee relève ainsi un resserrement des conditions de crédit aux entreprises depuis juillet.

    Moins de crédits bancaires, c’est moins d’investissements et donc moins de croissance, moins de créations d’emplois…

  3. Le chômage grimpe en flèche

    Sur France TV

    L'emploi est la première préocupation des Français, et il y a de quoi se préocuper.  Car pour le septième mois consécutif, le chômage a augmenté en novembre pour atteindre son plus haut niveau depuis 1999.

    L'avenir s'annonce encore plus sombre. L'Insee a annoncé le 1er décembre que le taux de chômage pourrait atteindre 9,6% fin juin 2012 en métropole et dépasser 10% sur la totalité du territoire.

  4. Les Français sont les plus déprimés du monde

    Sur Le Parisien

    Selon les résultats d'une enquête publiée le 23 décembre par Le Parisien, les Français seraient les champions du monde de la déprime.

    Selon cette étude, les Français sont conscients d'avoir des privilèges par rapport à des pays plus pauvres, mais ils estiment que ceux-ci sont précaires et que leurs enfants ne pourront pas en profiter.

  5. La France va (sans doute) perdre son triple A

    Sur Les Echos

    Résigné à la perte du triple A, le gouvernement minimise les enjeux. En attendant, c'est bien le futur président qui, en 2012, devra trouver de quoi remplir les caisses de l'Etat en empruntant plus cher. D'autant plus que Standard and Poor's a menacé de dégrader la France de deux crans d'un coup...

  6. Les journalistes veillent encore plus au grain

    Sur Libération

    Plus question quand on est une personalité politique de tricher avec les chiffres. Dans les rédactions s'est développée la pratique du fact-checking, ou "contre-enquête sur les affimations, chiffres et promesses des politiques", comme le définit Libération qui consacre mardi un article à cette pratique.

    EXTRAIT

    A Libération, la rubrique Désintox est apparue en 2008, suivie des Décodeurs sur le site du Monde.LeNouvel Obs a récupéré la formule du Washington Post, qui mesure en «Pinocchios» les boniments politiques. Le Parisien propose, le vendredi, son Bureau de vérification de la petite phrase et le JDD.fr, un Détecteur de mensonges.

  7. Le président sera bien obligé de baisser son salaire

    Sur France Soir

    Trois des grands candidats à l'élection présidentielle de 2012 se sont engagés à baisser leur salaire s'ils sont élus président. De quoi forcer à la main au futur locataire de l'Elysée...

    • François Hollande s'est engagé à baisser son salaire de 30%.
    • François Bayrou envisage de baisser le salaire du président de 10%.
    • Marine Le Pen veut aligner le salaire du président sur celui des députés, soit environ 5 000 euros par mois.
  8. Ce sujet se construit avec vous !

    Vous avez vu un tweet, une video, un article susceptible d'enrichir ce sujet ? Collez le lien dans les commentaires, nous l'ajouterons à notre sélection !

Du rab sur le Lab

PlusPlus