On sait désormais pour qui roule Philippe Poutou et pour qui il va voter au premier tour de l’élection présidentielle, le 23 avril : pour lui-même. Le candidat du NPA a expliqué ce mercredi 22 mars sur LCI que s’il n’était pas candidat, il "s’abstiendrait" probablement. Il votera donc pour lui, à défaut de gonfler les rangs abstentionnistes même s’il reconnaît une proximité avec une autre candidate d’extrême gauche, Nathalie Arthaud qui, elle, "est vraiment de gauche".
"Si je n'étais pas candidat, je crois que je m'abstiendrais", a-t-il ainsi déclaré sur LCI, ajoutant :
"Il y a plein de gens qui vont s'abstenir par ras-le-bol et c'est complètement légitime.
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Selon lui, il y a "un rejet légitime". "On voit bien un milieu politique détestable, corrompu, menteur, tricheur", a-t-il dénoncé en référence aux affaires Fillon ou Le Roux. "Mais c'est pas parce qu'on rejette qu'on règle le problème", a poursuivi Philippe Poutou, soulignant que la question, "c'est par quoi on remplace".
Passant en revue ses adversaires à gauche de l'échiquier politique, le candidat du NPA a estimé qu'Emmanuel Macron "c'est pas du tout la gauche". Benoît Hamon ? "On a du mal", réplique-t-il. Il ajoute, sur le candidat du Parti socialiste :
"Il a un discours qui est certes plus de gauche que les autres politiciens, mais nous, on ne peut pas oublier que c'est le gouvernement actuel qui nous a mis dans la merde, qui a mené une politique profondément antisociale.
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Quant à Jean-Luc Mélenchon, "c'est ce qu'on appelle la gauche radicale, la gauche antilibérale, donc évidemment qu'il y a des points communs, mais on a aussi de gros désaccords parce qu'on pense que c'est pas la posture de l'homme providentiel qui va régler le problème". Il lui reproche également d'avoir "été au PS pendant longtemps" et aussi d’avoir été au gouvernement.