Présidentielle : une élue PS s'indigne de recevoir une demande de parrainage pour Jean-Luc Mélenchon

Publié à 16h52, le 28 avril 2016 , Modifié à 16h01, le 30 avril 2016

Présidentielle : une élue PS s'indigne de recevoir une demande de parrainage pour Jean-Luc Mélenchon
Capture d'écran du tweet de la députée PS Sylviane Bulteau fustigeant "l'hypocrisie" de Jean-Luc Mélenchon, qui sollicite son parrainage

SERIOUSLY ? - Jean-Luc Mélenchon le confiait il y a quelques jours : il n'est "pas serein" dans sa quête des 500 parrainages d'élus locaux pour la présidentielle 2017. Il le reconnaissait : réunir ces soutiens est tout sauf une "formalité".

Ce n'est pourtant pas faute d'essayer. Comme on le confirme au Lab du côté du candidat à la présidentielle, jeudi 28 avril, cette recherche est large : "On envoie des formulaires de parrainage à tous les élus locaux qui sont républicains. On ne fait pas de tri."

Alors forcément, parfois, certains destinataires ne sont pas chauds-chauds pour soutenir Jean-Luc Mélenchon. C'est le cas de la députée PS et conseillère départementale de vendée Sylviane Bulteau. L'élue socialiste a dénoncé sur Twitter, ce jeudi, "l'hypocrisie" du quatrième homme de 2012 qui sollicite sa signature, photo du formulaire reçu à l'appui :

De fait, Jean-Luc Mélenchon prend rarement de gants lorsqu'il s'agit de critiquer le PS, mais ses attaques se concentrent surtout sur le gouvernement, l'exécutif et les élus socialistes légitimistes. À l'inverse, il s'est à plusieurs reprises montré ouvert à un dialogue avec la frange gauche du PS et en particulier les frondeurs.

Ce ne sont donc vraisemblablement pas les "élus socialistes" dans leur ensemble que Jean-Luc Mélenchon "méprise" pour reprendre les termes de Sylviane Bulteau, mais plutôt l'orientation social-démocrate du parti qui s'est accentuée sous le quinquennat Hollande, ainsi que la politique de ce dernier.

Et quoi qu'il en soit, il est classique pour un candidat à la présidentielle de solliciter le parrainage des élus quelle que soit leur couleur politique. "C'était déjà le cas en 2012", commente-t-on en ce sens dans l'entourage de Jean-Luc Mélenchon. Contactée par Le Lab, Sylviane Bulteau n'a pas donné suite.



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