Loi Travail : Danielle Simonnet (Parti de Gauche) dénonce une "politique de répression policière" (et refuse de "condamner les violences")

Publié à 20h25, le 28 avril 2016 , Modifié à 20h34, le 28 avril 2016

Loi Travail : Danielle Simonnet (Parti de Gauche) dénonce une "politique de répression policière" (et refuse de "condamner les violences")
Danielle Simonnet © BERTRAND GUAY / AFP

De nombreux affrontements et débordements ont éclaté dans différentes villes de France, jeudi 28 avril, en marge des manifestations contre la loi Travail. Bernard Cazeneuve a annoncé que "24 policiers et gendarmes ont été blessés à l'occasion de ces manifestations, dont 3 très grièvement à Paris". Le ministre de l'Intérieur, dénonçant l'action de "casseurs" et de "groupes violents", a aussi demandé aux organisateurs des manifs de condamner ces actes ainsi que les "violences à l'encontre des forces de l'ordre".

Ce à quoi Danielle Simonnet se refuse. Interrogée sur BFMTV en début de soirée, la coordinatrice du Parti de Gauche, proche de Jean-Luc Mélenchon, a d'abord contre-attaqué, accusant le gouvernement de jouer "un jeu extrêmement dangereux d'escalade de la violence" et de mener une "politique de répression policière" :

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Est-ce que le gouvernement et le ministère de l'Intérieur va aussi demander au ministère du Travail et au Premier ministre de retirer le texte de loi, comme plus de 71% des Français le demandent ? Moi je trouve qu'il y a depuis le début, dans le traitement de ce mouvement social de la part de ce gouvernement, en plus du mépris, un jeu extrêmement dangereux d'escalade de la violence.



Oui, il y a des personnes qui ont des comportements violents mais il y a d'abord une politique qui est extrêmement violente et un gouvernement qui, par la politique de répression policière, joue sur l'escalade de la violence.

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"Est-ce que vous condamnez ces violences ?", la relance ensuite la journaliste Ruth Elkrief. Ce qui ne plaît pas franchement à Danielle Simonnet, qui sous-entend alors qu'en posant cette question, les médias sont aux ordres de Beauvau et cherchent à "réduire" le mouvement social aux débordements et à la violence :

 

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Est-ce que, madame, vous condamnez, vous, une politique aussi injuste socialement que celle qui est en train de se faire aujourd'hui ? C'est une violence sociale sans précédent. Cette question qui est sans arrêt, sans arrêt, répétée par les journalistes, on a l'impression que vous répondez à la demande du ministère de l'Intérieur où il faut réduire une mobilisation sociale, qui refuse qu'on casse un siècle de droit du travail, à une violence dans une manifestation alors qu'on veut nous faire revenir à la violence sociale des rapports sociaux du début du siècle précédent. Je veux dire, cette question incessante, sans arrêt... est-ce que vous condamnez cette violence policière, est-ce qu'il y a une condamnation des violences policières qui ont encouragé cette spirale de la violence dans une frange radicalisée ? Non, absolument pas.

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