Ils sont quatre candidats à la primaire de la Belle alliance populaire, organisée par le PS fin janvier, à vouloir incarner l’aile gauche de la rue de Solférino : Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Marie-Noëlle Lienemann et Gérard Filoche. Et chacun se veut un peu le porte-parole de la fronde parlementaire qui s’est opposée, quasiment durant tout le quinquennat, à la ligne économique du gouvernement sous la houlette de François Hollande.
Alors, qui est le vrai candidat des frondeurs dans cette primaire socialiste en vue de la présidentielle de 2017 ? Arnaud Montebourg a marqué des points, mercredi 30 novembre, en obtenant le soutien du frondeur en chef Christian Paul . Un ralliement que minimise ce jeudi 1er décembre Benoît Hamon.
Pour l’ancien ministre de l’Education nationale, avoir ce soutien ne signifie pas avoir rallié les frondeurs à sa cause. Invité des 4 Vérités sur France 2, il rappelle qu’il est lui-même soutenu par une partie desdits frondeurs :
"Christian Paul c’est un député. Il était l’animateur d’un groupe de parlementaires dont une vingtaine d’entre eux m’apportent leur parrainage. Christian fait un choix personnel en faveur d’Arnaud Montebourg. C’était un secret de Polichinelle.
"
"Sa candidature, venue du cœur de la gauche, s'adresse à tous les Français. Elle s'attache à renouer avec la France du travail que la déception a éloigné de nous. Elle s'inspire de nos combats communs et d'une expérience gouvernementale qui n'a jamais abandonné la liberté d'innover et de pense", expliquait mercredi Christian Paul pour justifier son soutien au chantre autoproclamé du made in France.
Benoît Hamon avait quant à lui dévoilé une première liste de soutiens parlementaires, qui compte outre lui-même 18 frondeurs, soit la majorité d'entre eux, selon son entourage. Ces dix-huit parlementaires sont tous issus de la motion B du Congrès de Poitiers du PS de juin 2015, "A gauche pour gagner", qui en comptait une trentaine, selon Mathieu Hanotin, le directeur de campagne de l’ancien ministre de l’Education nationale.