Tout va très bien, madame la Marquise, la primaire UMP se déroule parfaitement. C’est en substance, le message optimiste qu’est venu délivré Antoine Rufenacht, le superviseur du scrutin. Du Havre, dont il a été le maire, l’ancien président UMP de la région Haute-Normandie, a fait dans la méthode Coué, ce lundi 3 juin sur France Inter.
Les polémiques du premier jour et les sorties de Pierre-Yves Bournazel ? "On n’allait pas suspendre un scrutin au motif qu’un des candidats le demandait", répond séchvement Antoine Rufenacht, qui doit revenir sur Paris "en début d’après-midi" pour contrôler le dépouillement et l’ouverture des urnes, prévus ce lundi à 19h.
(Antoine Rufenacht, Maxppp)
Satisfait de "la réunion de travail de samedi", "très dense et très utile", qui a réuni les candidats ou leurs entourages pour faire un premier bilan d’un scrutin mal engagé, le garant de cette primaire parisienne reconnait cependant "qu’il y a eu des irrégularités qui ont été commises".
Mais il ne s’en émeut pas plus que ça. Et rappelle qu’un scrutin non-électronique peut tout autant entrainer des fraudes.
On ne peut pas supprimer toute fraude. J’entendais qu’avec le vote dans les urnes il n’y avait pas de fraude.
Mais croyez-moi, j’ai suffisamment d’expérience dans ce domaine, pas pour l’avoir pratiqué, mais on peut frauder parfaitement dans les urnes soit en signant les listes d’émargement pour quelqu’un d’autre, soit au moment du dépouillement s’il n’y a pas une très grande surveillance.
Et d’ajouter, menaçant et procédurier sans remettre en question le déroulement et l’organisation du scrutin :
Quand vous votez pour quelqu’un d’autre en utilisant son identité, ça s’appelle une usurpation d’identité. C’est un délit grave. Si l’on considère que ces délits sont nombreux, il y aura des poursuites. Et nous essayerons de faire en sorte que les délinquants soient condamnés.
S’il ne vise pas explicitement les journalistes, comme l’a fait Philippe Goujon au premier jour du scrutin, la journaliste de Métro qui, en premier, a révélé la possibilité de frauder, se sent un peu visée.
Tranquilou, Rufenacht sur France Inter, traite les journalistes qui ont fraudé à la primaire de "délinquants" franceinter.fr/emission-linvi…
— Cerise OnTheCake (@ceriseonthecake) 3 juin 2013
Optimiste jusqu’au bout, le superviseur de cette primaire, qui assure que "le vote est assez massif, très important", est convaincu que cette élection ne laissera pas les mêmes traces que le duel fratricide qui a opposé en novembre 2012 François Fillon à Jean-François Copé pour la présidence du parti :
Je ne le crois pas. Tous les candidats se retrouveront car leur souci, leur désir à tous, c’est d’assurer l’alternance à Paris.
Et de conclure, par rapport aux fraudes :
Tout ca, si ce n’est pas avéré, prouvé, ce sera rapidement oublié.
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