Notre éditorialiste Olivier Duhamel repère en quoi le vote en cours à l’UMP ne respecte aucune des 5 règles élémentaires pour la légitimité d’une primaire
UMP : irrespect des règles élémentaires d’une primaire
Règle n°1 : un minimum de respect mutuel
On peut se critiquer politiquement, et même durement. Pas s’attaquer personnellement, se traiter de menteur, tricheur fraudeur.
Règle n°2 : l’accès de tous les électeurs inscrits au vote
En cas de vote en isoloir, il faut un nombre suffisant de bureaux de vote. En cas de vote par Internet, il doit être facile à effectuer, par PC ou par Mac, avec des logiciels nouveaux ou anciens.
Règle n°3 : le maximum de garanties contre les fraudes
Lors du vote, pour empêcher des non-inscrits de voter ou des inscrits de voter plusieurs fois. Lors du dépouillement, pour empêcher le bourrage des urnes ou les manipulations informatiques en cas de vote par Internet.
Règle n°4 : le silence des candidats durant le vote
Les opérations électorales doivent se dérouler dans la sérénité. Les candidats ne peuvent faire de déclarations publiques entre l’ouverture et la clôture du scrutin.
Règle n°5 : ne pas annuler un scrutin en cours
La Charte de la primaire UMP , pour la présidentielle, établie sous l’autorité du professeur Anne Levade, et consultable sur le site du parti, le prescrit explicitement en son article 9 §4. Ce n’est qu’une fois le scrutin terminé que les contestations sont formulées et que le scrutin peut être annulé.
Décidément , à l’UMP, il y a du chemin à faire pour acquérir les bases d’une culture numérique et d’une culture démocratique.