Les prix à la pompe augmentent à nouveau. Fin juillet, les prix de l'essence et du diesel retrouvaient les hauts niveaux constatés début mai. Résultat : c'est le possible retour d'une promesse de campagne du candidat François Hollande. Le gel temporaire des tarifs pour limiter l'impact sur le pouvoir d'achat.
"Blocage des prix des carburants pour trois mois"
Le gazole, (plus de 80% de la consommation des carburants en France), a grimpé d'envir à 1,4060 euro le litre en moyenne, selon les chiffres hebdomadaires de la Direction générale de l'énergie et du climat. Il revient à son plus haut niveau depuis la première semaine de mai.
A l'époque, François Hollande prenait position pour limiter l'impact de ces hausses sur le pouvoir d'achat des Français. Le candidat socialiste proposait de bloquer temporairement les prix.
L'engagement figure en toutes lettres dans le "calendrier du changement" de François Hollande, sur le site du Parti socialiste. Le site de campagne avec les engagements du candidat, lui, a, semble-t-il, disparu.
Dans le calendrier, cette promesse devait être tenue très tôt. Avant le 29 juin. Mais à l'arrivée au pouvoir, Michel Sapin a jugé que ce n'était "pas le moment de bloquer" les prix de l'essence. Les prix étant à l'époque à la baisse, l'équipe socialiste estimait que ce n'était pas opportun d'enrayer cette baisse.
Mais aujourd'hui, les prix sont clairement à la hausse. D'après les informations du Monde, le "gouvernement demeure attentif à la hausse des prix des carburants en cours, qui n'atteint pas pour le moment les plus hauts constatés au mois d'avril". Pour le moment, aucune intervention sur les prix n'est prévue, mais "le gouvernement n'exclut aujourd'hui aucune possibilité d'action, notamment un blocage temporaire tel que proposé pendant la campagne présidentielle".
Pour procéder à ce blocage, le gouvernement peut procéder par décret, en vertu de l'article L. 410-2 du code du commerce, après consultation du Conseil national de la consommation.
La semaine dernière, lors des dernières questions au gouvernement, le député centriste Philippe Vigier n'a pas manqué de rappeler que la promesse n'était pas oubliée et a interrogé Pierre Moscovici sur le sujet. "Nous surveillons, évidemment, les fluctuations du cours du pétrole et nous n’excluons en rien, en fonction de l’évolution de la situation, de mettre en œuvre ce blocage", avait alors répondu le ministre de l'Economie.