Puisque la peine de mort "n’existe plus", Nadine Morano ne veut pas voir les terroristes sortir de prison

Publié à 16h19, le 29 mars 2016 , Modifié à 16h34, le 29 mars 2016

Puisque la peine de mort "n’existe plus", Nadine Morano ne veut pas voir les terroristes sortir de prison
Nadine Morano était l'invitée d'Ecorama, mardi 29 mars. © Captures d'écran

C’ÉTAIT MIEUX AVANT - Depuis l’arrestation de Salah Abdeslam, les élus de droite rivalisent de propositions sécuritaires pour condamner les terroristes. La députée Les Républicains Nathalie Kosciusko-Morizet a proposé d’appliquer la perpétuité réelle. Lui aussi candidat à la primaire de la droite et du centre, Hervé Mariton a proposé lundi 28 mars des bracelets électroniques pour tous les demandeurs d’asile. Rien que ça.

En janvier dernier, Nadine Morano avait déjà expliqué que les terroristes "mériteraient de passer au poteau d’exécution". Invité de l’émission Ecorama mardi 29 mars sur Boursorama.com, la candidate à la primaire de la droite et du centre persiste et signe sur la perpétuité réelle. Avec une pointe de regret pour la peine de mort, encore moins dissimulée qu’en janvier… Elle dit :

"

Les terroristes doivent être condamnés à la perpétuité réelle. Pourquoi je vous dis ça ? Parce qu’il n’existe plus la peine de mort. Parce que nous avons fait le choix de ne plus avoir la peine de mort et Dieu sait s’ils la mériteraient. Donc, comme ils ne peuvent plus subir cette peine de mort, ils ne doivent plus ressortir.

"

Pas franchement difficile de déchiffrer le "Morano". On vous montre : la peine de mort, elle est contre, mais ça serait quand même beaucoup plus pratique si elle existait encore pour les terroristes.

Chez LR, certains ont été plus loin. Le député de l’Oise Olivier Dassault a prôné le rétablissement de la peine de mort pour les terroristes, vendredi 25 mars. La veille, le président LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand a confessé qu’il n’aurait pas voté l’abolition de la peine de mort. Un aveu pour mieux la remettre au goût du jour ? Non, pas question de revenir sur la peine capitale si la perpétuité réelle est appliquée, dit l'ancien maire de Saint-Quentin. Nadine Morano semble donc sur la même ligne.



[BONUS] 

Interrogée sur la belle percée de Bruno Le Maire dans les sondages, la candidate de la primaire a renvoyé son adversaire dans les cordes. Sur le fond ? Non, sur la forme. Nadine Morano dit dans Ecorama :

"

Je crois que les Français en ont marre des slogans qui sonnent creux.  

"

Pour rappel, Bruno Le Maire a dégainé deux slogans de campagne : "Le renouveau, c’est Bruno" et "La primaire, c’est Le Maire". "Le slogan à la con est la marque de fabrique de Le Maire", avait même reconnu son directeur de campagne, Jérôme Grand d’Esnon. 

Du rab sur le Lab

PlusPlus