Bernard Accoyer en a assez. Assez de la "logique de clan" qui règne actuellement à l'UMP. L'ancien président de l'Assemblée nationale en a même tellement marre qu'il a menacé, le 6 novembre dernier, de quitter l'UMP avec 50 autres députés derrière lui.
Une anecdote racontée par Le Monde du 30 novembre, et déjà rapportée par Le Nouvel Observateur, dans un article consacré aux ténors de l'UMP qui comptent sur les européennes pour rebondir. L'objet du courroux de Bernard Accoyer concerne justement ces élections: il s'oppose à la candidature de Jérôme Lavrilleux, bras droit de Jean-François Copé, dans la région Nord-Ouest, à laquelle le président du parti aurait donné son accord.
Selon Le Monde, Alain Juppé et François Baroin se sont également prononcés contre le placement de proches de Jean-François Copé dans les listes du parti aux prochaines européennes.
Mais Jérôme Lavrilleux n'a pas peur de l'ultimateur de Bernard Accoyer. Cité par Le Nouvel Observateur du 28 novembre, le bras droit de Jean-François Copé ne comprend pas "l'obsession" de Bernard Accoyer à son égard. Et justifie ainsi ses ambitions européennes :
Je suis conseiller général depuis douze ans, je ne prends la place de personne !
Contacté par le Lab, Jérôme Lavrilleux affirme avoir croisé Bernard Accoyer lors de la commission d'investiture de mercredi soir dernier. Les deux auraient convenu d'un rendez-vous pour parler de sa candidature aux européennes.