Quand Christian Estrosi parodie le "Moi président" de François Hollande

Publié à 12h04, le 07 juillet 2013 , Modifié à 12h12, le 07 juillet 2013

Quand Christian Estrosi parodie le "Moi président" de François Hollande
Christian Estrosi sur le plateau d'Europe 1 le 7 juillet 2013 (Capture d'écran i>Télé)

REECRIRE L'HISTOIRE - Anaphores partout ! On connaissait celle de François Hollande, il faudra désormais compter avec celle de Christian Estrosi.

Invité du Grand Rendez-vous Europe 1/i>Télé/Le Parisien, le député-maire de Nice a parodié le "Moi président", ce moment devenu fameux où François Hollande se sert d'une anaphore pour décrire, au cours du débat d'entre-deux tours face à Nicolas Sarkozy, ce que sera son mandat présidentiel.

Mais alors que Christian Estrosi prétend citer textuellement le chef de l'Etat ("Depuis ce mois de mai où François Hollande (...) en disant :"), c'est davantage à une libre adaptation qu'il se livre ensuite.

Jugez plutôt :

Vous savez, depuis ce mois de mai ou François Hollande a fait un véritable hold-up avec la main sur le coeur en disant :

Moi président, il n'y aura plus la moindre fermeture d'entreprise,

Moi président, il n'y aura plus de plan social,

Moi président, il n'y aura pas de hausse d'impôt,

Moi président, on ramènera les retraites de 62 à 60 ans,

Moi président il y aura une relance de la croissance,

Moi président, on contiendra les déficits...

Permettez moi de vous dire que maintenant, chaque parole du président ou du premier ministre et de quelque ministre que ce soit n'est plus crédible pour le moindre des Français.

Pas grand chose à voir avec l'original, consultable in extenso sur sa propre page Wikipédia.

Moi président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l'Élysée.

Moi président de la République, je ne traiterai pas mon Premier ministre de collaborateur.

Moi président de la République, je ne participerai pas à des collectes de fonds pour mon propre parti, dans un hôtel parisien.

Moi président de la République, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante, je ne nommerai pas les membres du parquet alors que l'avis du Conseil supérieur de la magistrature n'a pas été dans ce sens. (...)

Moi président de la République, je ferai un acte de décentralisation, parce que je pense que les collectivités locales ont besoin d'un nouveau souffle, de nouvelles compétences, de nouvelles libertés.Moi président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés, aussi bien les organisations professionnelles que les syndicats, et que nous puissions avoir régulièrement une discussion pour savoir ce qui relève de la loi, ce qui relève de la négociation.

Moi président de la République, j'engagerai de grands débats, on a évoqué celui de l'énergie, et il est légitime qu'il puisse y avoir sur ces questions-là de grands débats citoyens.

François Hollande s'était bien gardé d'aborder les sujets économiques dans cette anaphore, a contrario de ce qu'affirme ce dimanche Christian Estrosi.

Du rab sur le Lab

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