Quand Devedjian tente une blague sur les réfugiés : les Allemands "nous ont pris nos juifs, ils nous rendent des arabes"

Publié à 13h58, le 11 septembre 2015 , Modifié à 10h42, le 12 septembre 2015

Quand Devedjian tente une blague sur les réfugiés : les Allemands "nous ont pris nos juifs, ils nous rendent des arabes"
© AFP

Superbe tentative d'*humour* signée Patrick Devedjian au sujet des réfugiés, rapportée par l'AFP vendredi 11 septembre. Au cours d'une conférence de presse à la préfecture de la région d'Île-de-France, le député LR des Hauts-de-Seine a en effet expliqué, au sujet des Allemands :

"

Ils nous ont pris nos juifs, ils nous rendent des arabes.

"

Une "boutade" du meilleur effet, lancée par le président du conseil départemental des Hauts-de-Seine alors que le préfet Jean-François Carenco évoquait incidemment la situation des réfugiés syriens et irakiens en provenance d'Allemagne que la France s'apprête à accueillir.

Un millier de réfugiés syriens et irakiens que la France s'est engagée à prendre en charge ont commencé à arriver d'Allemagne mardi.

[Edit14h53]

Sur Twitter, Patrick Devejian reconnaît une "boutade humoristique déplacée" :

 [Edit 16h50]

Dans un communiqué transmis au Lab, le PS des Hauts-de-Seine "demande la démission de Patrick Devedjian de la présidence du conseil départemental" et écrit :

"

Le département n'a pas vocation à être le réceptacle des propos frelatés de monsieur Devedjian sous couvert d'humour. À la fin de sa carrière politique, ses engagements de jeunesse dans des groupuscules d'extrême droite [voir ici, ndlr ] refont surface.

"

Par ailleurs, les socialistes du 92 "s'étonnent du silence assourdissant de la candidate Valérie Pécresse face à ce dérapage et souhaitent qu'elle les condamne sans délai".

[EDIT 12 septembre, 10h30]

La "blague" de Patrick Devedjian a également fait réagir la ministre de la Justice, Christiane Taubira. Comme elle a l'habitude de le faire sur Twitter, elle s'est laissé aller à une prose *un peu* particulière  pour dénoncer les propos du président du conseil départemental des Hauts-de-Seine. Enfin, c'est ce qu'on a cru comprendre.



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