Quand François Hollande ironisait sur Nicolas Sarkozy, "pas sûr d'être désigné" par une primaire

Publié à 15h28, le 30 novembre 2016 , Modifié à 15h30, le 30 novembre 2016

Quand François Hollande ironisait sur Nicolas Sarkozy, "pas sûr d'être désigné" par une primaire
François Hollande © AFP

RETOUR VERS LA PRIMAIRE - C'est très clair : François Hollande est favorable à la primaire, y compris pour un Président sortant. Car il s'agit d'un "principe désormais inscrit dans le temps et l'espace politique", auquel même un chef de l'État en quête de réélection "devrait" se soumettre. Aucune ambiguïté dans l'esprit de François Hollande. En tout cas en version 2011.

Car en 2016, le même Hollande laisse planer un long suspense sur 1) son intention de se représenter et 2) de le faire ou non via la primaire. Certains de ses proches plaident même ouvertement, dans la presse, pour qu'il aille directement à la présidentielle, ce qui a le don de rendre furieux ses adversaires déclarés, notamment Arnaud Montebourg.

Retour en 2011, donc, lorsque le candidat socialiste promettait que lui président participerait à une nouvelle primaire en 2017, dans une interview au Parisien que nous avions exhumée il y a deux ans tout pile et qui est de nouveau déterrée par une journaliste de Franceinfo: mercredi 30 novembre. François Hollande ironisait même sur le Président d'alors, Nicolas Sarkozy, qui n'était selon lui pas certain de triompher dans une primaire... soit exactement ce qui se dit de lui aujourd'hui.

François Hollande déclarait alors, en réponse à la question "si vous êtes Président, y aura-t-il des primaires pour 2017 ?" :

 

"

Oui. C’est un principe désormais inscrit dans le temps et l’espace politique. Nicolas Sarkozy devrait se l’appliquer, mais il ne serait pas sûr d’être désigné. Je comprends sa prudence...

"

Ah, la cruelle ironie des archives. Cette même "prudence" le guidera-t-elle aujourd'hui ?

D'après le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis, le chef de l'État "a dit oui" au principe de la primaire, qui a donc été mise sur pied. Pourrait-il finalement revenir sur sa parole (certes seulement privée et non publique) ? Il doit annoncer ses intentions début décembre. Il a précisément jusqu'au 15, date de clôture des candidatures.



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