La nouvelle direction de LR version Fillon : 14 hommes et seulement 4 femmes

Publié à 15h04, le 30 novembre 2016 , Modifié à 15h15, le 30 novembre 2016

La nouvelle direction de LR version Fillon : 14 hommes et seulement 4 femmes
© VALERY HACHE / AFP

♪ OÙ SONT LES FEMMES ? ♫ – Désigné triomphalement candidat de la droite (et un peu du centre) à l’issue de la primaire organisée par LR, François Fillon n’a pas perdu de temps pour reprendre la main sur son parti. Mardi 29 novembre, soit deux jours après son élection, le désormais candidat à la présidentielle a remanié l’ensemble de la direction.

Si l’ancien Premier ministre a fait attention à ce que toutes les sensibilités exprimées à la primaire soient représentées, les femmes sont, elles, largement sous-représentées.

Elles sont au nombre de quatre :

Isabelle Le Callennec (députée d’Ille-et-Vilaine), vice-présidente

Annie Genevard (députée du Doubs), secrétaire générale adjointe

Nathalie Kosciusko-Morizet (députée de l’Essonne) au Comité politique

Virginie Calmels (première adjointe au maire de Bordeaux), également au Comité politique

Les hommes, eux, sont 14 : François Fillon (direction), Bernard Accoyer (secrétaire général), Gérald Darmanin (secrétaire général adjoint), Laurent Wauquiez (vice-président). Gérard Larcher, Christian Jacob, Bruno Retailleau, François Baroin, Thierry Solère, Jean-Frédéric Poisson et Jean-François Copé sont quant à eux au Comité politique.

"Peut-être qu’il n’y avait pas, au sein du parti ou de l’organisation, d’autres femmes à faire remonter immédiatement, justifie auprès du Lab Muriel Réus, la fondatrice du mouvement Les Femmes avec Fillon. Il se réserve peut-être pour le gouvernement", sourit-elle. La fondatrice du mouvement rappelle que l’heure était à la "cohésion" et promet que l’équipe "fera mieux sur d’autres sujets".

Car sur le papier, François Fillon est tout à fait favorable à la parité. En 2010, il avait plaidé pour l’instauration de sanctions financières "insupportables" aux partis politiques qui ne respectaient pas la parité. Mais en 2016, son parti paye toujours 4 millions d’euros par an, des pénalités infligées alors que LR a présenté moins de 30 % de femmes aux législatives de 2012.

Le député de Paris était d’ailleurs le seul candidat à la primaire de la droite à avoir créé un comité dédié aux femmes . Le mouvement travaille depuis un an sur des propositions en faveur des mères isolées, des violences faites aux femmes et de l’égalité femme/homme. Plusieurs élues se sont penchées sur ces sujets, dont les sénatrices Caroline Cayeux, Isabelle Debré, Sophie Primas, les députées Isabelle Le Callennec, Annie Genevard et la conseillère régionale d’Île-de-France Alexandra Dublanche. Seules deux figurent dans le nouvel organigramme LR.

Rappelons que François Fillon a signé l’appel du collectif d’élu(e)s Elueslocales.fr en faveur de la parité en politique et s’est ainsi engagé notamment à nommer "un gouvernement paritaire jusqu'à la fin du quinquennat, qui respecte une parité qualitative sur la répartition des responsabilités ministérielles". Ce qui, au vu des premières rumeurs sur la composition de son futur gouvernement, n’a pas l’air très bien parti

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