A peine une heure après l'incident à l'Assemblée nationale, François Hollande a été amené à réagir à la sortie de Manuel Valls sur le terrorisme. Et a opéré un rappel à l'ordre sous les yeux du principal concerné.
Rappel: ce 13 novembre lors des questions au gouvernement, Manuel Valls a accusé l'UMP lorsqu'elle était au pouvoir d'être à l'origine de "l'échec, de la hausse de la délinquance, de la suppression de postes de policiers et de gendarmes" mais aussi du "retour du terrorisme" [une tirade à lire et entendre ici]. Ce qui a provoqué une suspension de séance devant l'emportement des députés de droite.
Certains, comme Nathalie Kosciusko-Morizet, ont alors demandé à la démission du ministre de l'Intérieur.
Qu'en pense François Hollande ? Lors de sa conférence de presse, loin de soutenir son ministre, il s'est permis un "conseil"à son encontre et a rappelé l'impératif de "rassemblement" sur ces questions. Voici sa réponse :
Je n’ai pas été, dans la préparation de cette émission, tout à fait attentif à ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale mais les propos m’ont été rapportés et le tumulte.
La lutte contre le terrorisme est une question qui doit rassembler toutes les forces politiques, tous les Français.
Si je puis donner ce conseil et aux uns et aux autres, à ceux qui sont au gouvernement et à ceux qui sont dans l’opposition : ne perdons pas notre temps, ne nous divisons pas, ne polémiquons pas, ne cherchons pas à utiliser je ne sais quelle phrase à des fins de politique intérieure, c’est trop grave.
François Hollande accompagne cependant ce rappel à l'ordre d'une fleur pour son ministre :
Vous avez vu ce qui se passe, ce qui se dit, y compris dans la famille Merah, pour que nous puissions rester comme ça à nous lancer des joutes, à demander des démissions quand le ministre de l’Intérieur fait admirablement son travail.
> Lire à ce sujet la sortie de Manuel Valls et les réactions de l'opposition