#QAG – Il rêvait d'être "un casse-couilles démocratique". Pourtant, lorsqu’il a eu l’occasion de poser une question d’actualité au gouvernement, le député FN Gilbert Collard s’est désisté, rapportent les Inrocks.
Il s’était assigné une mission, au soir de son élection à la députation en juin dernier : celle d’être "un casse-couilles démocratique". Une mission qu’il estime remplir à plein, notamment après sa sortie houleuse et remarquée dans l’hémicycle sur les emplois d’avenir, le 12 septembre.
Ainsi Gilbert Collard se félicite dans les Inrocks -qui consacrent un article à l’avocat ainsi qu’à Marion Maréchal-Le Pen pour démontrer "l’avancée sous-marine du Front"- de son rôle de perturbateur :
Ça veut dire que je suis devenu la référence du casse-couilles à l’Assemblée !
Pourtant, alors qu’il siège parmi les députés non-inscrits et n’a que peu l’occasion de prendre la parole, notamment lors des médiatiques et télévisées questions d’actualité au gouvernement, Gilbert Collard a reculé.
L’hebdomadaire rapporte ainsi l’anecdote suivante : Gilbert Collard n’a pas saisi "la seule opportunité" qui lui était offert de poser une question au gouvernement. Une attitude justifiée par son assistant parlementaire dans les colonnes des Inrocks :
Il s’est désisté. Il n’avait pas matière à intervention.
Au-delà de quelques saillies, comment se comporte le député Collard dans l’enceinte du Palais Bourbon ? Est-il le poil à gratter qu’il revendique être ? La réponse la plus cinglante vient du président socialiste de la commission des lois, Jean-Jacques Urvoas :
L’image qu’il véhicule à l’extérieur est celle d’un perturbateur, mais dans le travail au quotidien il est assez conformiste. Il se veut iconoclaste et transgressif, mais je le trouve assimilé. Il s’est glissé dans le moule. En fait, avec nous, il intervient plus comme avocat que comme député.