"L'islamisme radical c'est l'expression d'une haine comme le nazisme était l'expression d'une haine".
C'est ce qu'a affirmé Claude Guéant mardi matin sur l'antenne de BFM TV, face à Jean-Jacques Bourdin.
L'ancien ministre de l'Intérieur a comparé l'islamisme radical au nazisme, estimant que "ce n'est pas la même idéologie, mais c'est une idéologie de destruction dans un cas comme dans l'autre".
Claude Guéant a fait le même rapprochement que le président du Crif, Richard Prasquier, dimanche, après sa réunion à l'Elysée. Le dirigeant de l'association juive avait considéré "que "l'islamisme radical (était) du nazisme" et a estimé que la société n'avait pas "pris la mesure du mal".
Il a expliqué :
"L'islam radical compare ses ennemis à des animaux: les juifs sont des fils de singe, les chrétiens sont des fils de porcs, tous sont des fils de chiens. De la même façon que les nazis comparaient les juifs à des bactéries, à des rats, à des animaux...".
Selon lui, "être fier" d'exterminer ses ennemis, "que ce soit des enfants ou des adultes, ça c'est caractéristique des nazis".
"Il faut prendre la mesure de ce type d'idéologie, je dis que l'islamisme radical c'est du nazisme", avait-il répété sur France Inter lundi.
Marine Le Pen a plutôt jugé qu'il s'agissait d'un "totalitarisme", dimanche, sur le plateau de C Politique, sur France 5. La patronne du Front national a indiqué qu'il y avait aujourd'hui "deux totalitarismes" : "l'islamisme et le mondialisme". Selon elle, "ils ont remplacé le nazisme et le communisme, les deux totalitarismes du XXe siècle".
En revanche, Bruno Le Maire a vivement rejeté cette comparaison, mardi, sur Europe 1. Le député de l'Eure a considéré que "comparer islamisme et nazisme" n"avait "pas de sens". "Revenons à un langage de raison", a-t-il lancé, répondant aux propos de Richard Prasquier. "Cela fait perdre de vue l'importance de ce combat contre l'islamisme radical", a-t-il précisé, jugeant le procédé "contre-productif".