Quand le FN cite le dalaï-lama pour mieux critiquer la politique d’immigration de l'Europe

Publié à 18h36, le 31 mai 2016 , Modifié à 19h02, le 31 mai 2016

Quand le FN cite le dalaï-lama pour mieux critiquer la politique d’immigration de l'Europe
Le chef spirituel des Tibétains, le dalaï-lama. © BEN STANSALL / AFP

C’EST PAS MOI QUI LE DIT, C’EST LE DALAÏ-LAMA - Quoi de mieux que le dalaï-lama pour mettre tout le monde d’accord ? Après les tensions connues le week-end dernier lors du "Rendez-vous de Béziers", rien de tel qu'une bonne parole divine pour resserrer les rangs. Marion Maréchal-Le Pen, Nicolas Bay et plusieurs autres élus du FN ont donc profité de la parole du chef spirituel des Tibétains pour... mieux critiquer François Hollande et Angela Merkel et la politique d'immigration européenne. 

Le dalaï-lama a estimé mardi 31 mai qu'il y avait à présent "trop" de réfugiés en Europe après la vague d'arrivées l'an dernier et que ces migrants cherchant protection ne devaient rester que "provisoirement" sur place. Il dit au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung :

"

Quand nous regardons le visage de chaque réfugié, surtout ceux des enfants et des femmes, nous ressentons leur souffrance et un être humain qui a de meilleures conditions de vie a la responsabilité de les aider. Mais d'un autre côté, il y en a trop à présent [...] L'Europe, l’Allemagne en particulier, ne peut devenir un pays arabe, l'Allemagne est l'Allemagne.

"

L’occasion était trop belle pour le FN qui ne s’est pas privé de citer celui qui a toujours eu une image positive en Europe. La députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen a privilégié l’ironie après la sortie du dalaï-lama. "Avec cette position responsable, le dalaï-lama va lui aussi être accusé de promouvoir la haine et le repli sur soi ?", s’est-elle interrogée sur Twitter.

Le secrétaire général du Front national, Nicolas Bay, a demandé sur son compte Twitter à François Hollande et Angela Merkel d’avoir "la même lucidité".

La vice-présidente du FN, Marie-Christine Arnautu s’est, elle, demandé si le dalaï-lama était "xénophobe" ? 

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