Comment l'impatient Nicolas Sarkozy justifie de ne pas être encore officiellement candidat à la primaire

Publié à 07h26, le 01 juin 2016 , Modifié à 09h48, le 01 juin 2016

Comment l'impatient Nicolas Sarkozy justifie de ne pas être encore officiellement candidat à la primaire
Nicolas Sarkozy, le presque candidat. © AFP

Nicolas Sarkozy est très très très impatient d’entrer dans la campagne pour la primaire de la droite. Et c’est lui qui le dit. "Je ne crois pas trahir de secret en vous disant qu’il est déjà en campagne", a ironisé Alain Juppé, son rival le plus sérieux selon les sondages, dans une interview au Figaro ce mercredi 1er juin. Et le maire de Bordeaux d’ajouter :

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Chacun conçoit les choses à sa manière, mais pour être candidat, il lui faudra sans doute prendre un peu de distance avec les appareils partisans, qui souffrent d’un discrédit profond. J’espère que cela viendra vite. Vous voyez, moi aussi, je suis impatient !

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Mais Alain Juppé risque de devoir encore patienter un peu car Nicolas Sarkozy ne semble finalement pas si pressé de quitter la présidence de Les Républicains, passage obligé pour entrer en campagne. Et ce, même si de nombreux soutiens de l'ex-président lui intiment de se lancer au plus vite dans la bataille. 

Dans un entretien à Valeurs actuelles, à paraître jeudi 2 juin, l’ancien chef de l’Etat explique pourquoi il ne se voit pas quitter la direction de son parti tout de suite. La raison officielle : la pagaille issue du mouvement social (même si celle-ci est similaire à celle connue durant la réforme des retraites de 2010 ). Il existe aussi une raison plus officieuse, à savoir pouvoir utiliser les moyens du parti pour faire campagne sans le dire. Toujours est-il que Nicolas Sarkozy justifie cela ainsi :

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C'est la pagaille dans la rue et l'opposition devrait ne plus avoir de chef ? Je m'y refuse. Je n'en ai pas le droit.

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C’est donc, dit-il, par devoir, que Nicolas Sarkozy reste président de LR et n’endosse pas encore le costume de candidat. Dans le même entretien, il affirme pourtant que "oui", il a pris sa décision sur une éventuelle candidature à la primaire mais tient à préciser que "ce n’est pas encore le moment de s’exprimer sur le sujet". L'insoutenable suspense (ou feuilleton) sur la candidature Sarkozy court toujours.

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