Dans sa première interview depuis les accusations de harcèlement sexuel, Baupin évoque la théorie du complot

Publié à 07h48, le 01 juin 2016 , Modifié à 15h03, le 01 juin 2016

Dans sa première interview depuis les accusations de harcèlement sexuel, Baupin évoque la théorie du complot
Denis Baupin. © AFP

"Je ferai tout pour faire éclater la vérité car en plus ce n’est qu’un coup monté." C’est ce qu’a confié Denis Baupin à un proche , selon Le Monde, après les premières révélations sur des accusations de harcèlement et d’agressions sexuels portant contre lui. Avec déjà l'idée d'un complot politique derrière ces accusations.

Alors qu’une deuxième vague de témoignages vient renforcer "l’affaire Baupin" , l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale a accepté sa première interview depuis sa mise en cause.

Accompagné de son avocat, le mari d’Emmanuelle Cosse a ainsi répondu aux questions de l’Obs , en kiosques jeudi 2 juin. S’il "conteste toute tentative de harcèlement et d’agression" et d’être "le DSK des verts", Denis Baupin évoque la théorie du complot pour expliquer les accusations portées contre lui.

"Oui. Je ne vais pas spéculer sur les motivations de ces femmes. Mais il est possible que du fait des désaccords politiques profonds à EELV, il puisse y avoir une relecture d’épisodes anciens", explique l’ex-député EELV qui a quitté le parti pour se rapprocher des écolos pro-gouvernement. Et d’ajouter :

"

Je constate que cela arrive à une période politique où l’écologie est en sale état. Nous sommes à un moment où des clivages profonds, stratégiques et anciens resurgissent à l’occasion de la participation des écologistes.

"

Sur le fond des échanges qu’il a eu avec certaines des personnes ayant témoigné "on the record", Denis Baupin, qui affirme que "embrasser quelqu’un de force" n’a "pas de sens" pour lui, reconnaît des échanges "érotiques", "de compliment, de séduction", et en aucun cas de "SMS salaces".

Dans un communiqué ce 1er juin, quatre des femmes qui ont témoigné contre Denis Baupin (Isabelle Attard, Elen Debost, Annie Lahmer et Sandrine Rousseau) dénoncent une "stratégie malheureusement bien trop classique dans ce type d'affaire" et appellent "les femmes qui auraient eu à subir les comportements déplacés de Monsieur Baupin à témoigner, à révéler les faits".

[EDIT 15h] ajout communiqué

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