AU TAQUET – Invitée de France Inter, jeudi 4 octobre, l’ex première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, s’est lâchée. Entre confidences, anecdotes et... imitation de Ségolène Royal. Florilège.
Depuis qu'elle a quitté la tête du PS, Martine Aubry a retrouvé sa liberté de parole. Une liberté nouvelle qu'elle avait déjà "expérimenté"
dans une interview à Paris-Match.
"Je ne sais pas si j’ai rêvée d’être présidente"
Martine Aubry n’est plus à la tête du Parti socialiste et semble bien s’en accommoder. Invitée de France Inter, jeudi 4 octobre, la maire de Lille a montré un visage plus que détendu.
Peu avare en confidences et anecdotes, celle qui a piloté la réforme des 35h raconte comment elle et ses "camarades" rendaient les débats de nuit dans l’Hémicycle de l’Assemblée nationale moins austères :
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On passait des nuits jusqu’à 5h du matin à l’Assemblée nationale. Entre minuit et 5h du matin, c’est vrai qu’il y a peu de députés. Et donc, avec nos camarades, notamment Claude Bartolone, qui présidait la commission des Affaires sociales, on se disait qu’on allait placer des mots.
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Mais c’était des mots hallucinants, du genre « tonsure », hippopotame… Quand on parle des 35 heures, des emplois jeunes ou de la loi de financement de la sécurité sociale, ce n’est pas facile. En général, on y arrivait.
"Interpellée sur cette saillie, reflet d’une femme plus détendue, Aubry consent :
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C’est vrai que ces quatre années, ca n’a pas été facile. Maintenant c’est à eux.
J’ai retrouvé ma ville, pour moi c’est formidable. Donc c’est vrai que je suis plus détendue et pas du tout frustrée.
"Même sa défaite à la Primaire du PS ne semble pas l’avoir touché, car, dit-elle, elle n’a jamais rêvé de devenir chef de l’Etat. Elle s’explique ainsi :
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Je ne sais pas si j’ai rêvé d’être présidente de la République. J’y ai pensé. A un moment donné, j’ai pensé que j’étais peut-être la personne la mieux à même à un moment donné pour redresser notre pays.
"Au-delà de cet échec électoral, les rumeurs l’ont un temps annoncé au ministère de la Culture dans le gouvernement Ayrault. "Personne ne me l’a proposé", répond-elle, précisant : "Si je le voulais, je l’aurais demandé".
Et de confier, revenant sur les années Jospin, qu’elle aurait aimé être alors à ce ministère de la Culture. Un souhait dont elle avait "parlé avec Jospin" : "Mais il y avait la sécurité sociale à redresser."
BONUS TRACK :
Décidément en forme, Martine Aubry s'est prêtée au jeu des imitations. outre une imitation de l'accent belge, la maire de Lille a accepté d'imiter son ancienne rivale, Ségolène Royal :
(via @Thibaut Pez)