Droit de vote des étrangers : le trou de mémoire de Najat Vallaud-Belkacem

Publié à 18h26, le 14 novembre 2012 , Modifié à 20h31, le 14 novembre 2012

Droit de vote des étrangers : le trou de mémoire de Najat Vallaud-Belkacem

"Nous n'avons jamais parlé de calendrier pour le droit de vote des étrangers" pendant la campagne présidentielle. C'est ce qu'a affirmé Najat Vallaud-Belkacem mercredi matin lors du traditionnel point presse suite au conseil des ministres. 

Interrogée par le Lab lors du compte-rendu du conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement a affirmé que, pour mettre en oeuvre la réforme du droit de vote des étrangers hors Union européenne aux élections locales, les parlementaires devront d'abord être convaincu, pour atteindre une majorité des trois-cinquième. Et de préciser que ce projet ne pourra être mis en oeuvre que si la croissance revient

Une manière de gérer un timing serré d'ici aux municipales. 

Revoir les mots de la porte-parole du gouvernement (à partir de 11'20) : 

Problème : le candidat François Hollande et son équipe s'étaient bien avancés sur le calendrier pendant la campagne.  

Invité du plateau des Quatre vérités, sur France 2, le 25 avril, il avait suggéré que cela se fasse en 2013, avant les élections municipales de 2014 : 

Il n'y a pas d'échéance particulière, mais je dirais en 2013, avant les élections de 2014, puisqu'il y a des élections locales en 2014.

Voir les mots de François Hollande à 6'05'' : 

Najat Vallaud-Belkacem elle même, porte-parole du candidat socialiste pendant la campagne avait été dans le même sens lors d'un débat avec les internautes du Monde.fr. Interrogée sur le calendrier de cette réforme "que le PS promet depuis trente ans", elle fixe un cap : 

Ce sera l'un des aspects de la loi sur les institutions que j'évoquais précédemment qui sera adoptée avant les prochaines élections locales (2014, ndlr). 

Précisant néanmoins avant que "si le Parti socialiste n'a pas fait adopter plus tôt le droit de vote des étrangers aux élections locales, c'est tout simplement qu'il n'avait pas la majorité pour le faire au Parlement"

Cette réforme est attendue. A tel point que le Parti socialiste avait aussi inscrit cette mesure dans la "timeline du changement", la représentation chronologique des mesures urgentes et importantes pour le pays.