HUMOUR EN POLITIQUE - Ce 14 novembre, Cécile Duflot a présenté une nouvelle fois en conseil des ministres son projet de loi sur le logement social, imposant, entre autres, aux communes de plus de 3.500 habitants de se doter de 25% de logements sociaux.
Un conseil des ministres avec comme un air de déjà vu. Le 5 septembre, le même texte est déjà passé entre les mains des membres du gouvernement, puis des députés et sénateurs, avant de se faire retoquer par le Conseil constitutionnel pour ... vice de forme. [> les explications par ici] Résultat : rebelote deux mois plus tard - sans modication du contenu du projet de loi - pour une nouvelle tentative de promulgation prévue "début janvier".
Qu'en pense la ministre chargée de la loi, Cécile Duflot ? La ministre du Logement a préféré en plaisanter en twittant à 6h du matin ce 14 novembre :
"debout les campeurs et haut les coeurs !" loi (re)présentée en conseil des ministres ce matin... cc Bill Murray & @conseil_constit ;) — Cécile Duflot (@CecileDuflot) November 14, 2012
Et a expliqué le pourquoi de ce tweet deux heures plus tard dans la matinale de Canal Plus :
Vous savez, c’est la citation d’un film qui s’appelle Un jour sans fin et où il recommence tous les matins à vivre la même journée.
Donc, effectivement, comme je vais présenter au conseil des ministres une loi que j’ai déjà présentée, c’était un petit clin d’œil.Et comme je me suis levée très tôt pour venir chez vous, je me suis autorisée ce petit clin d’œil.
La ministre s'est là autorisée une pointe d'audace sur twitter - s'amuser de l'échec d'une loi n'étant pas forcément du goût de tous - qu'elle avait promis d'arrêter après l'épisode "chili con carne", twitté comme un "clin d'oeil" mais mal compris.
Le 1er novembre, dans l'émission @rrêt sur image, elle disait avoir compris que, sur le réseau social, la frontière entre "l'humour" et la "désinvolture"était "très mouvante" et promettait de se plier à "une astreinte de sérieux".
La loi sur le logement social, quant à elle, sera examinée par les députés les 20 et 21 novembre à l'Assemblée, le 18 décembre par les sénateurs, le tout pour une promulgation, si tout se passe dans l'ordre, en janvier.