Peu de choses avaient filtré de cette conférence, donnée à Montreal le 25 avril, par Nicolas Sarkozy, si ce n'est qu'il y a défendu l'unité européenne, comme le relatait le Monde.
Le retraité de la politique depuis sa défaite contre François Hollande à l’élection présidentielle y a pourtant parlé, indirectement de son successeur. C’est le sérieux journal allemand Der Spiegel qui relate ces critiques à peine voilées de Nicolas Sarkozy contre l'executif en place.
L’article, traduit par Courrier International, relate donc cette conférence canadienne de Nicolas Sarkozy, pour laquelle tout un chacun pouvait payer sa place, via une billeterrie accessible sur Internet.
D’emblée pourtant, l’ancien chef de l’Etat a prévenu qu’il n’aborderait pas certains sujets :
Je vais m’efforcer d’éviter deux choses. Me mêler de politique canadienne, et faire de la politique française.
Et Nicolas Sarkozy d’ajouter malicieux, selon Der Spiegel :
Ce n’est pas que je n’en aie pas envie.
Alors, s’il a dressé en creux un portrait critique de la présidence Hollande, Nicolas Sarkozy s’est laissé aller à une petite phrase qui en dit long et par laquelle il raille les déboires de l’actuel locataire socialiste de l’Elysée :
Oui, il y a une vie après la politique. Très honnêtement, je vais bien.
Et quand je vois ceux qui m’ont succédé, je vais encore mieux.