INSTANT RADIO - Il faut savoir parler le langage de ses administrés. Xavier Bertrand, qui a renoncé à la primaire de la droite et du centre et à ses mandats de député et de maire de Saint-Quentin pour se consacrer entièrement à sa région du Nord-Pas-de-Calais-Picardie, l'a bien compris. Interviewé en direct sur France Interle 23 février depuis Lille, notamment pour évoquer les questions locales comme la jungle de Calais, l'élu Les Républicains s'est donc permis de citer un proverbe traditionnel...adapté en ch'ti, à l'origine le dialecte picard parlé dans l'ensemble du Nord-Pas-de-Calais.
Interrogé sur a présence du Front national au conseil régional - où ses membres occupent 54 sièges sur 170 - Xavier Bertrand revient sur la première séance du conseil, le 28 janvier. Une séance décrite comme "dantesque", qui aurait duré près d'une dizaine d'heures et a été notamment marquée par la sortie de Philippe Emery, un élu FN, qui a parlé de "niaqoué" (sobriquet utilisé à l'encontre des Asiatiques). Pour Xavier Bertrand, le FN, qui avait promis d'avoir "une parole constructive", a révélé son vrai visage. Et quoi de mieux qu'un proverbe en chti pour appuyer sa démonstration ? Ainsi lance-t-il en direct sur les ondes :
"Je fais bien la différence entre ces dirigeants [du FN] qui savent ce qu'ils font, qui exploitent complètement. Vous savez, Jean-Marie Le Pen, Marine Le Pen, comme on dit ici, "les quiens font pas de cas" [les chiens ne font pas de chats]. Le prénom a changé mais c'est exactement le même fond, celui d'une extrême droite qui ne changera jamais.
"
Un passage isolé par le Lab à réécouter ici :
Xavier Bertrand n'en est pas à son coup d'essai. Invité sur le plateau du Grand Journal, sur Canal+, le 2 février, il avait déjà cité ce fameux proverbe assaisonné à la sauce ch'ti, et toujours pour parler du FN.