BATAILLE DE L'UMP - Rachida Dati signe mardi 3 juillet dans les colonnes du Monde une tribune martiale dans laquelle elle s'attaque, sans les nommer, à François Fillon, Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet et Roselyne Bachelot.
"On a vu des "responsables" de notre parti faire le choix de se planquer..."
Sur lemonde.fr
La bataille de l'UMP est belle et bien lancée. Dans le camp de l'actuel secrétaire général du parti, Jean-François Copé, la première à distribuer les coups est Rachida Dati.
L'ancienne garde des Sceaux signe mardi dans Le Monde une tribune intitulée "Il faut en finir avec les barons de la droite"dans laquelle elle dézingue les "élephants" de l'UMP.
Première pique qui s'adresse à ceux qui "sont en train d'organiser un putsch", Alain Juppé et François Fillon :
On a vu des "responsables" de notre parti faire le choix de se planquer pour éviter de subir une nouvelle défaite. Ils ne supportaient sans doute pas d'avoir à dépendre du peuple. Le peuple fera sans eux. Ils ne sont pas aptesà diriger demain notre parti.
L'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy avait décidé de ne plus se présenter aux législatives dans la Sarthe, où il était élu depuis plus de 30 ans. Rachida Dati avait du se ranger derrière lui après des mois de guerre ouverte.
Quant au maire de Bordeaux, il avait renoncé à se présenter dans la 2e circonscription de Gironde en 2012, après l'avoir perdu en 2007.
Deuxième salve de la maire UMP du 7ème arrondissement de Paris :
On se perd dans des débats stériles sur d'anciens conseillers, des droits d'inventaire qui ne sont en fait que des règlements de comptes personnels... et même sur Charles Maurras !
Une référence au "droit d'inventaire" demandé par Roselyne Bachelot - proche de François Fillon- et à la critique de Nathalie Kosciusko-Morizet contre Patrick Buisson, influent conseiller de Nicolas Sarkozy.
La députée européenne s'interroge alors :
Va-t-on porter à la tête du parti des hommes qui ne ressemblent pas aux Français, qui ne veulent pas leur ressembler et dont la seule légitimité est souvent le concours de circonstances ?
J'en connais une [Marine Le Pen, ndlr] qui, à notre droite, parie sur cette issue malheureuse. Celle de notre transformation définitive en un parti de vieux notables et d'héritiers qui n'ont pas le courage d'aller conquérir le peuple là où il est. Il nous faut refuser de tomber dans ce piège !
Contactée par l'AFP, Rachida Dati assure pourtant que ce texte n'est nullement une charge anti-Fillon et qu'elle l'a rédigé avant la candidature officielle de l'ancien premier ministre, dimanche 1er juillet, dans les colonnes du JDD.