Rachida Dati veut que Nicolas Sarkozy "se réveille" et "redevienne vrai, comme avant 2007"

Publié à 16h12, le 18 juin 2015 , Modifié à 16h25, le 18 juin 2015

Rachida Dati veut que Nicolas Sarkozy "se réveille" et "redevienne vrai, comme avant 2007"
Rachida Dati appelant Nicolas Sarkozy à se ressaisir © FRANCOIS MORI / POOL / AFP

VRAI RECONNAIT VRAI - Il y a quatre mois, Nicolas Sarkozy faisait cette promesse à ses proches : "Bientôt Sarkozy reviendra". Il semblerait que ce retour vers le futur prenne un peu trop de temps au goût de certains. En l'occurrence, Rachida Dati aimerait bien que le président de Les Républicains accélère sa mue vers son ancien lui-même. Ce qui pourrait expliquer ses récentes (et nombreuses) prises de position *pas franchement* teintées de sarkolâtrie.

Jeudi 18 juin, Challenges rapporte une anecdote concernant l'eurodéputée LR. D'après l'hebdomadaire, Nicolas Sarkozy n'aurait pas apprécié d'entendre son ancienne ministre de la Justice expliquer qu'elle "n'excluait pas la victoire de François Hollande" en 2017. En apprenant ce mécontentement du boss, l'intéressée lui a alors rétorqué, toujours d'après Challenges :

"

Je vous dis ça parce que je vous aime. Pour que vous vous réveilliez. Pour que vous redeveniez vrai, comme avant 2007 !

"

Si elle ne figure pas encore parmi les ardents soutiens de l'ancien chef de l'État pour la primaire, ce n'est donc pas seulement parce que Rachida Dati "ne souhaite pas que [son] pays soit brutalisé", comme elle l'expliquait dans une interview salée au Parisien, le 4 juin. C'est aussi (surtout ?) parce que selon elle, Nicolas Sarkozy n'est plus tout à fait lui-même. 

On remarque tout de même que la maire du VIIe arrondissement de Paris dit être dans une démarche constructive, au nom de "l'amour" qu'elle porte au prédécesseur de François Hollande. Ça nous change un peu de ses menaces tonitruantes, elle qui promettait mi-mai de "ne plus se taire" tout en accusant l'"entourage de Nicolas Sarkozy" d'organiser une "cabale politique" contre elle et de vouloir "l'abattre". Peut-être est-ce son retour dans l'organigramme de sa "famille politique" qui a calmé ses ardeurs...

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