I'LL BE BACK - Ne vous attachez pas trop au Sarkozy nouveau - vous savez, celui qui ressemble de plus en plus à François Hollande. L'homme de la synthèse, des débats apaisés où chacun peut s'exprimer avant que les décisions ne soient prises collectivement... Tout ça, c'est bientôt terminé.
C'est Nicolas Sarkozy himself qui en a fait la promesse à ses proches, la semaine dernière, rapporte Le Figaro Magazine vendredi 13 février. À ses lieutenants "un peu désemparés et qui ne reconnaissaient plus leur Sarkozy conquérant et combatif", comme le relate l'hebdomadaire, le président de l'UMP a assuré, parlant de lui à la troisième personne :
"Bientôt Sarkozy reviendra.
"
On connaissait déjà "Bionic", le surnom que Nicolas Sarkozy s'est lui-même donné en référence à sa santé de fer. On entraperçoit aujourd'hui son petit côté "Terminator". D'ailleurs, on ne résiste pas au plaisir de (re)visionner ceci :
"Bientôt" donc, mais pas encore. Car pour le moment, le président de l'UMP entend poursuivre dans sa "stratégie" parfaitement "réfléchie" du rassemblement. Même lorsque celle-ci le conduit à être mis en minorité par les cadres de son parti. Ce qui n'est pas pour déplaire à tout le monde. Le patron des sénateurs UMP, Bruno Retailleau, confie ainsi au Lab être épaté par "les efforts qu'il fait" depuis quelques temps. "Je ne suis pas suspect d'être sarkolâtre, poursuit ce soutien de François Fillon, mais je reconnais qu'il met son énergie dans le rassemblement. Ce n'est pas payant pour lui pour l'instant, mais pour le parti c'est apaisant".
Une ligne de conduite qu'aucun des ténors de sa famille politique ne se risque à critiquer ouvertement, vantant en chœur les "capacités d'écoute" de l'ancien chef de l'État. Laurent Wauquiez, par exemple, apprécie "l'obsession" de Nicolas Sarkozy : "Tenir les bouts du parti pour éviter l'explosion".
En privé cependant, même les plus fervents sarkozystes commencent à trépigner. "C'est une phase utile mais intermédiaire. Ça ne doit pas durer trop longtemps", commente l'un d'eux auprès du Lab. Qu'ils se rassurent donc : le "vrai" Nicolas Sarkozy n'est pas bien loin. On en a d'ailleurs eu quelques aperçus ces derniers jours.