Nicolas Sarkozy : "tout ce que je fais en ce moment est réfléchi, c'est de la stratégie"

Publié à 13h03, le 08 février 2015 , Modifié à 13h03, le 08 février 2015

Nicolas Sarkozy : "tout ce que je fais en ce moment est réfléchi, c'est de la stratégie"
© AFP / Philippe Huguen

Sa mise en minorité lors du vote à l'UMP sur le "ni-ni" ? De la stratégie. La polémique autour de sa conférence à Abu Dhabi ? Under control. A en croire les confidences de Nicolas Sarkozy rapportées par Le Journal du Dimanche ce 8 février, le président de l'UMP n'a pas *du tout* subi ces dernières semaines à la tête de sa formation politique. "Tout a été pesé au trébuchet", assure-t-il à son entourage.

Car Nicolas Sarkozy apprécie guère le procès en amateurisme qui lui est fait, notamment depuis l'élimination dès le premier tour du candidat UMP dans la partielle du Doubs, élimination qui a reposé la question du "ni-ni" et du "front républicain" dans son parti. Selon le JDD, il martèle donc :

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Tout ce que je fais en ce moment, depuis que je suis à la tête de l'UMP, c'est réfléchi, c'est une stratégie.

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La stratégie du fédérateur et non de l'hyperprésident, comme le répètent sur les ondes ses troupes . Sa priorité serait ainsi que tous restent "dans la maison", malgré les divergences de lignes politiques qui animent l'UMP. Lors de la constitution de l'organigramme déjà, il avait voulu faire cohabiter Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauquiez en les nommant numéro 2 et 3 du parti. Les deux incarnent une ligne très opposée. Leurs désaccords ont de nouveau été visibles lors du débat sur le "ni-ni", Laurent Wauquiez en étant un farouche partisan alors que NKM a appelé à voter PS contre le FN.

"Réfléchi" donc également, à en croire Nicolas Sarkozy, son échec lors de ce même débat devant le bureau politique de l'UMP. L'ancien chef de l'Etat aurait voulu que l'UMP dise "non" au FN tout en préservant la "liberté de vote des électeurs". Il a finalement été mis en légère minorité (22 voix contre 19) lorsque le bureau a voté pour un appel au vote blanc ou à l'abstention. Lui-même n'ayant pas participé au vote, ses soutiens ont pu répéter qu'il s'était posé en arbitre et n'avait donc pas été désavoué.



BONUS TRACK

Ce qui est fait est fait. Quelle qu'ait été la préférence de Nicolas Sarkozy concernant le "ni-ni", il ne semble pas vouloir revenir sur ce débat, toujours sur le JDD. La position adoptée le 3 février concernant la partielle du Doubs ferait ainsi office de ligne pour les élections à venir :

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Personne ne pourra me demander de faire un nouveau vote et personne ne pourra dire que j'ai agi brutalement.

"

Pourtant, des voix comme celles de NKM ou Hervé Mariton se font déjà entendre pour demander à ce que la position soit reconsidérée.

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