Rapport Gallois : Pas de reniement mais un "réquisitoire" contre la droite

Publié à 21h14, le 06 novembre 2012 , Modifié à 22h01, le 06 novembre 2012

Rapport Gallois : Pas de reniement mais un "réquisitoire" contre la droite

Suite à la remise du rapport Gallois, Jean-Marc Ayrault a annoncé ce 6 novembre sa politique de compétitivité. Au programme : une hausse du taux normal de TVA (de 19.6% à 20%), une hausse de son taux intermédiaire (de 7% à 10%) et une baisse du taux réduit (de 5.5% à 5%). 

Soit une mesure contraire à ce que le président de la République avait annoncé pendant la campagne et en contradiction avec les propos du gouvernement ces derniers mois, comme vous l'expliquait le Lab .

Invité de TF1 ce mercredi, Jean-Marc Ayrault a dû expliquer cette reculade. 

Un reniement, voire une manière de manger son chapeau, comme lui suggère Gilles Bouleau ? Surtout pas, pour le Premier ministre qui a invoqué le "courage qu'il faut pour exercer des responsabilités" et qualifie ces faits "d'anecdotes".

Par ailleurs, il préfère minimiser le poids de la TVA dans le plan annoncé : 

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La TVA qui sera utilisée pour financer ce plan, ce n'est que le tiers du financement total. 

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Des arguments bien préparés par Jean-Marc Ayrault :

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Plus globalement, Jean-Marc Ayrault reprend un élément de langage utilisé à l'Assemblée nationale par le gouvernement et la majorité socialiste : pour lui, le rapport Gallois est un "réquisitoire" contre la politique menée par l'exécutif précédent. 

Quelques heures plus tôt, ce même mot était déjà utilisé par Annick Lepetit dans une question au gouvernement au sujet du plan sur la compétitivité, comme s'en amusait Valérie Pécresse sur Twitter

Dans sa réponse, Pierre Moscovici évoquait également le "réquisitoire" contre les dix ans de droite à la tête du pouvoir. Rebelote avec Michel Sapin, ministre du Travail, qui, à peine quelques minutes plus tard a resservi l'élément de langage du "réquisitoire" pour vanter les mérites du rapport Gallois. 

Bilan : pas de renoncement et il faut "du courage" pour passer derrière dix ans de droite, comme le raconte "le réquisitoire" de Louis Gallois. C'est le message que veut faire passer le gouvernement et Jean-Marc Ayrault l'a confirmé sur TF1.

Du rab sur le Lab

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