PÉDAGOGIE - C'est l'un des nouveaux points de la réforme des retraites dévoilée par Jean-Marc Ayrault le 27 aout : la mise en place d'un compte pénibilité dès 2015, financé par les entreprises et devant permettre aux salariés souffrant de conditions de travail difficiles de partir plus tôt. Une mesure pas forcément facile à appréhender concrètement. Ce 28 août au matin, les ministres chargés de la réforme étaient donc en opération pédagogie.
Invité de BFMTV ce mercredi, Michel Sapin, ministre du Travail, a expliqué les conséquences directes de ce compte avec un rapport de un à dix : pour dix années de travail pénible, le salarié pourra partir à la retraite un an plus tôt.
"Nous allons essayer d’aligner ce qui se passe dans le privé sur ce qui se passe dans le public sur certaines catégories de poste. C’est ça la pénibilité et ça a un coût.
Dans certains métiers du privé difficiles, on partira plus tôt. Pour 10 années de travail pénible, on aura droit à un an de départ plus tôt que les autres.
C’est ça la pénibilité. Dix ans, un an.
"
Même rapport de un à dix fait par Marisol Touraine sur RTL :
"Chaque trimestre permettra d’accumuler des points et au bout de dix ans, vous aurez acquis la possibilité d’avoir une année, de formation, de retraite progressive ou tout simplement une année de retraite anticipée.
Il y aura une contribution des entreprises pour le financer.
"
Dans Le Parisien de ce 28 août, la ministre de la Santé et des Affaires sociales, explique également qu'il "appartiendra aux entreprises d'inscrire leurs salariés" sur ce compte pénibilité dès 2015, compte qui leur permettra d'engranger des "points" et de partir plus tôt à la retraite ou de se reconvertir.
Le rapport de un à dix exposé par les ministres ne s'appliquera cependant pas à toutes les situations puisque les points gagnés varieront en fonction du temps passé en situation de péniblité. Selon le rapport Moreau sur les retraites, ce compte serait appliqué uniquement aux salariés arrivant sur le marché du travail.