Il est le troisième homme, la surprise sortie du chapeau au tout dernier moment pour venir empêcher une duel fratricide entre Jean-Paul Huchon et Marie-Pierre de la Gontrie. C’est avec cette étiquette que Claude Bartolone a annoncé son intention de briguer la présidence de la région Ile-de-France, avec l’espoir que sa candidature permette le rassemblement de la gauche, Front de gauche et écolos compris.
Mais la tâche du président de l’Assemblée, que des élus UMP veulent voir quitter le perchoir même si lui assure qu’il s’astreindra à un "schizophrénie stricte", s’annonce des plus ardues. Car rassembler la gauche ne sera pas une sinécure.
Sur Twitter, la patronne des Verts, Emmanuelle Cosse, a confirmé son intention de mener une liste écolo indépendante au premier tour. Et ce même si Jean-Vincent Placé, chef de file des sénateurs EELV, estime que Claude Bartolone est "le meilleur candidat pour le rassemblement de la gauche et des écologistes". Sa cheffe de parti appréciera.
Ca bloque également à la gauche du PS, au Front de gauche. Ainsi Eric Coquerel, proche de Jean-Luc Mélenchon et secrétaire national du Parti de gauche, déclare au Figaro de ce 8 mai :
"Nous ne sommes pas ouverts aux discussions avec Bartolone, sauf cas improbable où il ferait une liste de rupture avec la politique d’austérité du gouvernement.
"
Le député du 9-3 est prévenu et il ne pourra pas forcément compter d’emblée sur un soutien du Parti communiste. Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, juge quant à lui :
"La tête de liste socialiste a très peu d’importance. Une alliance au premier tour n’est pour le moment pas d’actualité, aucune condition n’est réunie.
"
Pour le moment. Mais la campagne de Claude Bartolone ne fait que commencer.