GÉOMÉTRIE VARIABLE - Mardi 28 avril, la cheffe de file du Modem en Ile-de-France, Marielle de Sarnez, a clairement ouvert la porte à une alliance avec Valérie Pécresse avec qui elle se dit compatible . En revanche, dans certaines régions, le Modem de François Bayrou n’est pas chaud chaud pour faire alliance avec l’UMP.
La cause ? L’identité des têtes de liste du parti de Nicolas Sarkozy. Ainsi, selon Le Parisien de ce mercredi 29 avril, François Bayrou exclurait de faire liste commune avec Christian Estrosi en Paca, ou Laurent Wauquiez en Rhône-Alpes-Auvergne.
Dans le Rhône, à Vaulx-en-Velin, le patron du Modem a d’ailleurs fustigé devant ses militants la candidature du numéro 3 de l’UMP :
"La candidature de Laurent Wauquiez n’est pas compatible avec nos valeurs.
"
Il rejoint le clan de ceux qui ont le député UMP dans le viseur, comme Stéphane Le Foll qui surnomme Laurent Wauquiez "PHP" pour "petit homme politique".
Et François Bayrou d’insister, jugeant que Nicolas Sarkozy commet "une erreur" en testant électoralement la ligne "dure" de son parti :
"Avec Wauquiez, tout nous oppose de manière profonde. Ses récentes déclarations sur l’islam ou sur la politique de Madame Taubira au lendemain de la mort de la petite Chloré reviennent à jeter de l’huile sur le feu, à diviser au lieu de rassembler.
"
A l’UMP, comme Nicolas Sarkozy, beaucoup reprochent encore à François Bayrou d’avoir choisi François Hollande plutôt que l’ancien chef de l’Etat à la présidentielle de 2012. Et Laurent Wauquiez de répondre à son détracteur dans les colonnes du Parisien, refusant de céder :
"Je refuse qu’une région soit l’objet de la stratégie personnelle et nationale d’un individu.
"
Entre le Modem et l’UMP, ce n’est toujours pas l’amour fou. Sauf avec Alain Juppé.
[Edit 12h35]
Wauquiez-Estrosi, même combat ? Sur le plateau du Talk-Le Figaro ce mercredi 29 avril, François Bayrou a fait savoir que le chef de file de l'UMP en PACA n'était pas non plus la tasse de thé du MoDem. En cause, les déclarations musclées de Christian Estrosi sur les "cinquièmes colonnes" de "l'islamo-fascisme" qui menaceraient "la civilisation judéo-chrétienne dont nous sommes les héritiers". Une ligne dure que François Bayrou désapprouve en ces termes :
"Pour moi, c'est fait uniquement pour faire flamber un certain nombre de sentiments. si vous dressez une partie de la population contre une autre partie de la population, vous nuisez à l'avenir du pays.
"
En conséquence, l'ex-candidat à la présidentielle estime qu'"il est nécessaire que nous présentions une autre démarche aux électeurs de cette région".