Report de la loi Famille : Barbara Pompili regrette que le gouvernement donne raison aux "fantasmes" des opposants

Publié à 08h20, le 04 février 2014 , Modifié à 08h37, le 04 février 2014

Report de la loi Famille : Barbara Pompili regrette que le gouvernement donne raison aux "fantasmes" des opposants
Barbara Pompili sur i>Télé le 4 février 2014 (image i>Télé).

Les sacrifiés de la PMA. Officiellement, la loi Famille est reportée sine die car "elle n'est pas prête" et ne constitue de toutes façons pas la "première priorité" du gouvernement. Les partisans de cette loi y voient quant à eux un recul face à la pression de la Manif pour tous ainsi qu'une peur du gouvernement de voir le sujet PMA enflammer davantage le débat.

C'est le cas de Barbara Pompili. Invitée de i>Télé ce 4 février, la coprésidente du groupe écologiste à l'Assemblée le regrette :

On a l’impression qu’il donne raison à des manifestants qui porte une idée de la famille qui est leur idée de la famille. En plus on leur dit que leurs fantasmes, notamment sur la GPA, étaient vrais puisqu’on retire la loi.

Surtout, Barbara Pompili souligne qu'avec le report du projet de loi de Dominique Bertinotti, c'est tout une série de mesures pour les familles, sans aucun rapport avec la PMA, qui sont repoussées :

En l’occurrence la PMA n’était pas dans la loi.

Cette loi apportait des réponses à des problèmes concrets des gens, notamment des enfants qui vont de foyers en foyers car ils n’arrivent pas à être adoptés, la question des origines pour les enfants nés sous X, la question des familles recomposées, la question de la garde alternée… voilà des sujets très importants qui étaient dans la loi et dont personne n’a parlé dans la manifestation de dimanche !

Dommage car la loi qu’elle [Dominique Bertinotti] était en train de préparer était une loi intéressante qui répondait aux problèmes des gens aujourd’hui.

De fait, les groupes de travail mis en place par la ministre de la Famille portaient sur quatre grands thèmes bien éloignés de la PMA :

- la filiation, avec notamment la question de l'accès aux origines ;

- la médiation comme mode alternatif de réglement des conflits entre parents et la réflexion sur un statut de beau-parent ;

- la protection de l'enfance et les questions liées à l'adoption ;

- la réforme du statut de l'enfant, y compris celui d'un élargissement des droits (comme celui, un temps évoqué, de voter aux municipales à partir de 16 ans).

Du rab sur le Lab

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