Au Front national, et à l’extrême droite plus largement, la loi Travail divise. Comme la plupart de la classe politique, le parti de Marine Le Pen est tiraillé sur le projet de loi El Khomri visant à réformer le code du travail. Pour Robert Ménard, le maire de Béziers proche du parti frontiste mais non encarté, Marine Le Pen "se trompe" en s’opposant à la loi El Khomri , elle qui estime que c’est bien la preuve que François Hollande n’est pas féministe . Un texte par ailleurs soutenu, en l'état, par une partie de Les Républicains et de l'UDI.
Le maire de Béziers en remet une salve ce jeudi 10 mars dans les colonnes du Figaro dans un article soulignant justement les approches divergentes à l’extrême droite sur la réforme du code du travail. Ainsi Robert Ménard fustige-t-il la position dominante du FN sur le sujet :
"Ce sont exactement les mêmes mots qu’un cégétiste il y a vingt ans. C’est un vocabulaire d’un autre temps sur une réalité des entreprises infiniment plus complexe.
"
A coup sûr, tant le FN que la CGT apprécieront la comparaison du truculent édile, souvent prompt à la polémique.
Dans son viseur, notamment : Florian Philippot. Le vice-président du FN avait jugé "infâme" ce pré-projet de loi gouvernemental porté tant par le couple exécutif Hollande-Valls que par la ministre du Travail Myriam El Khomri.
Mais Robert Ménard n’est pas le seul à avoir un discours à contre-courant de celui de Marine Le Pen. Marion Maréchal-Le Pen, mercredi 9 mars, tenait quant à elle à souligner certains points positifs du texte , estimant par ailleurs que si ce projet de loi posait "les bonnes questions", "il y a quand même des carences".