Alain Juppé adoubé par Nicolas Sarkozy ? Coincé entre Jean-François Copé et François Fillon, Alain Juppé veut incarner la candidature de la paix à l'UMP: s'il prend la tête du parti, il ne sera pas en lice pour 2017.
Et pour relancer cette candidature, une prédiction de l'ancien chef d'Etat filtre dans Le Figaro de ce 12 juillet. Après sa défaite, il lui aurait confié: "Fillon n'ira pas jusqu'au bout, Copé, les gens ne l'aiment pas et, finalement, ce sera toi le président du parti."
Le soutien de Nicolas Sarkozy est toutefois difficile à connaître: depuis deux mois, beaucoup s'en prévalent sans jamais le recevoir officiellement.
"J'ai besoin d'amis dans les deux camps"
Sur Le Figaro
Fillon n'ira pas jusqu'au bout, Copé, les gens ne l'aiment pas et, finalement, ce sera toi le président du parti.
La prédiction vient de Nicolas Sarkozy et filtre dans Le Figaro ce 12 juillet. Une analyse qui tombe à pic au moment où Alain Juppé peine à trouver sa place de candidat à la tête de l'UMP entre Jean-François Copé et François Fillon.
Sa stratégie est différente: il assure que la présidence du parti n'est pas un tremplin pour 2017 puisqu'il ne se présentera pas à la présidentielle.
Après sa défaite, Nicolas Sarkozy lui aurait donc prédit que - vu la personnalité et la situation politique de ses deux principaux adversaires - il finirait par l'emporter.
La confidence ne peut en tout cas pas être prise comme un soutien, encore moins officiel. Depuis deux mois, Nicolas Sarkozy s'évertue à se mettre en retrait des batailles politiques pour "rester au-dessus de la mêlée" [Pour mieux se poser en recours pour l'UMP dans quelques mois ?]. Sa ligne de conduite:
Je ne m'en mêlerai pas. J'ai besoin d'amis dans les deux camps.
Et lorsque certains, comme Xavier Bertrand lors de l'élection du président du groupe UMP à l'Assemblée, se prévalent de son soutien, il recadre. Son entourage a aussitôt fait savoir qu'il avait "affabulé".
Comme le souligne Le Figaro, un Alain Juppé à la tête de l'UMP - assurant pour le moment que 2017 ne l'intéresse pas - serait en tout cas l'une des meilleures configurations pour le président sortant, si celui-ci voulait revenir.