Sarkozy va manquer, dixit Pascal Bruckner

Publié à 15h48, le 14 mai 2012 , Modifié à 17h16, le 14 mai 2012

Sarkozy va manquer, dixit Pascal Bruckner
Pascal Bruckner, en 2009. (Maxppp)

Pascal Bruckner en est convaincu : Nicolas Sarkozy était un bouc-émissaire bien pratique. L'anti-sarkozysme a pu fédérer des pans entiers de la société a tel point... qu'il pourrait bien finir par manquer. 

C'est ce qu'explique le philosophe dans une tribune publiée jeudi 10 mai 2012, dans Libération

  1. Bruckner : "Sarkozy [...] a été un formidable facteur de cohésion"

    Sur liberation.fr

    Nicolas Sarkozy manquera. Pascal Bruckner, dans une tribune publiée sur Libération, jeudi 10 mai, en est persuadé. 

    Une raison à cela : l'ancien chef de l'Etat avait réussi à fédérer un pan entier de la société, contre lui :

    Ce président [Nicolas Sarkozy] qu’on disait cliveur et diviseur a été en même temps un formidable facteur de cohésion.

    [...] Combien vont se sentir orphelins en l’absence de leur croque-mitaine ?

    La théorie développé par Pascal Bruckner, philosophe et essayiste, il l'emprunte au psychanalyste Sigmund Freud, qui expliquait que : 

    pour rassembler un peuple [...] il faut lui donner un objet d’exécration qui canalise sa rage.

    Ce que serait parfaitement arrivé à faire Nicolas Sarkozy pendant tout son quiquennat. 

    Premier à en tirer profit, la presse. Il en est persuadé : le rejet de Nicolas Sarkozy par les médias d'opposition leur a été bénéfique. 

    Sans lui, aucun des grands quotidiens et hebdomadaires de l’opposition n’auraient connu de tels tirages.

    Sur qui vont-ils s’acharner maintenant ?

    Comment un magazine tel que Marianne va- t-il survivre, privé comme il est de sa tête de turc favorite ?

    La presse, mais pas seulement. Les humoristes n'ont pas manqué de railler sa taille ou ses histoires personnelles. Bref, 

    [...] il aura été, depuis 2007, une véritable rente de situation pour [...] la littérature, la philosophie, la sociologie, le journalisme, la bande dessinée.

    Ce qui laisse place à un défi pour Hollande, qui 

    [...] devra rassembler non pas autour de la haine, mais d’un sursaut collectif.

    Si l’élection du candidat socialiste n’avait servi qu’à cela, elle serait déjà une œuvre de salubrité publique.

Du rab sur le Lab

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