Sarkozy mis en examen par le juge Gentil : Henri Guaino, cité à comparaitre, assure qu’il se défendra lui-même

Publié à 10h19, le 25 mars 2013 , Modifié à 10h19, le 25 mars 2013

Sarkozy mis en examen par le juge Gentil : Henri Guaino, cité à comparaitre, assure qu’il se défendra lui-même
Henri Guaino. (Capture d'écran)

C’est officiel. Selon une information d’Europe 1, le juge Gentil cite Henri Guaino à comparaitre suite à ses propos selon lesquels le juge qui a mis en examen Nicolas Sarkozy aurait "déshonoré la justice".

Ce lundi 25 mars, Henri Guaino persiste et signe. Peu avant que ne tombe cette information, l’ancienne plume de Nicolas Sarkozy était l’invité de la matinale de LCI, où il a maintenu ses propos. "Je les assume et je les répète", a-t-il asséné.

Et d’assurer, alors qu’il ne savait pas encore si la plainte du juge serait vraiment déposée, qu’il se défendrait lui-même. En se posant en défenseur de la liberté d’expression :

Si je suis poursuivi, et a fortiori condamné pour les propos que j’ai tenu, nous ne vivons plus dans une République, nous vivons une grave crise de la liberté d’expression.

Si cette plainte est jugée recevable, j’irai moi-même devant le tribunal, je plaiderai moi-même.

C’est la liberté d’expression qui est en jeu. Je défendrai mon droit imprescriptible à l’indignation. Et je suis indigné.

Le député UMP des Yvelines juge qu’une condamnation sonnerait pour lui comme la preuve que la France est aujourd’hui "dans une forme de dictature". "Dictature", "tyrannie", les mots employés sont durs :

C’est une forme de dictature si vous ne pouvez plus rien dire, si vous n’avez plus de pouvoir de critique.

Vous savez, le gouvernement des juges, c’est aussi une tyrannie.

Et de poursuivre, arguant de son droit à la critique, tout en occultant l’interdiction de commenter une décision de justice :

Les juges ne sont au-dessus d’aucune critique, d’aucun jugement moral. Ce sont des hommes comme les autres. La Justice avec un grand J, c’est une institution. Le juge, ca s’écrit avec un petit j. C’est un homme, avec ses défaillances et ses faiblesses.

J’ai le droit de critiquer, d’avoir un jugement moral. Et si je ne peux plus porter un tel jugement moral en tant qu’élu et en tant que simple citoyen, alors nous ne vivons plus en République.

Pour Henri Guaino, qui répète ses accusations, "le juge Gentil a sali l’honneur d’un homme, il a sali les institutions de la République et il a déshonoré la justice".

Et d’ajouter, sans pour autant demander à ce que l’ancien président soit traité différemment qu’un citoyen lambda même s’il le sous-entend fortement : 

On ne peut pas traiter de cette façon un ancien président de la République avec une qualification des faits qui est insultante et salissante.

Du rab sur le Lab

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