UNE PIERRE, TROIS COUPS - Manuel Valls sait ce qu'il dit, toujours. Et ne dit jamais rien par hasard. Invité ce matin de RTL, le ministre de l'Intérieur est interrogé sur les propos de Jean-Luc Mélenchon concernant son collègue Pierre Moscovici.
Il choisit alors de revenir sur des sujets qui n'ont a priori pas de lien avec cette polémique : les critiques contre le juge Gentil, après la mise en examen de Nicolas Sarkozy. Ou les demandes de démission, après les débordements de la manifestation de dimanche :
Je trouve qu'il y a beaucoup de violence dans le débat public. Nous l'avons entendu à propos des magistrats, qui sont l'un des socles de notre démocratie.
Nous l'avons entendu hier avec des demandes totalement ridicules de démission.
Et puis les propos de Jean-Luc Mélenchon participent de cela. Ils sont inacceptables.
Voir sa réponse à 6'00 :
Quand Manuel Valls parle de violence "à propos des juges", il fait notamment référence à Henri Guaino, qui avait estimé que le juge Gentil "déshonnorait la justice" en mettant Nicolas Sarkozy en examen.
Quand Manuel Valls juge "ridicules" les demandes de démission, il fait allusion à Christine Boutin. Mais il cite nommément Jean-Luc Mélenchon, et lui adresse ce conseil :
Les responsables politiques doivent être exemplaires, à la fois dans leur attitude, et dans les mots qu'ils utilisent.