"Au motif de critiquer une dépense du conseil général présidé par François Hollande, Nicolas Sarkozy prend le risque de tourner le dos au progrès", estime notre blogueur Guy Birenbaum suite à la déclaration de Nicolas Sarkozy sur les tablettes.
L'école de papa
Sur guybirenbaum.com
C’est une partie du discours de Nicolas Sarkozy à Montpellier qui ne fera pas forcément jaser : "Je préfère une école qui structure la pensée, qui élève l’esprit, à une école où chaque enfant a une tablette numérique offerte par le conseil général avec l’argent du contribuable, mais où personne ne se préoccupe de faire aimer les livres aux enfants."
Si le candidat profite de l’occasion pour viser, une fois de plus François Hollande, on peut se demander si au-delà de la polémique politique, la pique ne révèle pas surtout une méconnaissance de l’outil tablette et de ce qu’il peut apporter.
En 2012, on ne fait plus aimer les livres aux enfants comme au siècle dernier. Toutes les tablettes permettent aujourd’hui d’avoir un libre accès à des classiques aussi indétronables que les Fables de la Fontaine.
Il est même de mauvaises langues qui prétendent que l’on peut s’y offrir La Princesse de Clèves…
Des tablettes pour les collégiens corréziens depuis 2008
Sur correze.fr
Sur le site du conseil général de la Corrèze, on peut lire que depuis 2008, la collectivité a fait le choix "de doter les collégiens d'un ordinateur portable dans le but de favoriser les apprentissages et la réussite scolaire, en particulier pour les élèves en difficulté, et de réduire la 'fracture numérique'".
Et depuis 2010, les élèves de 6e sont équipés d'une tablette numérique :
Après appel d'offres, le choix s'est porté sur l'iPad d'Apple, seul appareil de ce type alors disponible sur le marché et seul appareil proposé dans le cadre de l’appel d’offres. Le coût de l'acquisition s'élève, comme pour la première dotation 2008/2009, à 1,5 million d'euros.
François Hollande explique :
J'ai voulu que les Corréziens soient parmi les premiers à s'approprier les nouvelles technologies et qu'ils soient tous à égalité devant ces outils de l'avenir.