Ne cherchez plus, le paradis sur Terre, c’est l’Allemagne. Balance commerciale excédentaire, croissance, faible taux de chômage, tout roule de l’autre côté du Rhin. Lors de son interview dimanche soir Nicolas Sarkozy n’a cessé de louer le modèle allemand. Sauf que la presse germanique, ce lundi matin, considère ce nouvel engouement - relativement passé indifférent - avec distance critique et/ou méfiance...
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Sur Le Lab
Dimanche soir, devant les journalistes, Nicolas Sarkozy s'est longuement étendu sur les problèmes de compétitivité de l'économie française. Avec, dans sa bouche, un modèle rêvé : celui de l'Allemagne. La preuve.
Merkel, encombrante directrice de campagne
Sur Spiegel
La veille de l'intervention de Nicolas Sarkozy, sa "chère amie Angela", écrit le Spiegel, lui avait fait un petit cadeau d’anniversaire (le Président a eu 59 ans samedi) : son soutien pour la présidentielle et sa présence lors des meetings. Nicolas Sarkozy l’a remerciée généreusement en émaillant son interview de dimanche soir de louanges (voir notre video ici). Le Spiegel n’est évidemment pas passé à côté et écrit, presque blasé :
L’Allemagne a encore été erigée en modèle
"Il n’est pas sûr que les annonces faites par Nicolas Sarkozy permettent au président de se réconcilier avec l’opinion publique", poursuit le prestigieux hebdomadaire. "Le soutien d’Angela Merkel risque en tout cas de faire des vagues. Car pour la plupart des Français, il est evident que c’est elle qui porte la culotte dans le couple Merkozy." Merkel serait-elle la réelle directrice de campagne de Sarkozy ?
Les limites du modèle Schröder
Sur Sueddeutsche
Le grand quotidien Sueddeutsche note que Nicolas Sarkozy se compare à Gerard Schröder, chancelier allemand entre 1998 et 2005 qui avait mis en place "l’agenda 2010", un ensemble de réformes libéralisant le marché du travail et la protection sociale. Il n’a pas échappé à la presse allemande que Nicolas Sarkozy s’inspire de la stratégie de l’agenda 2010, mais rappelle un détail de taille :
Nicolas Sarkozy se considère comme un Schröder à la française. Mais oublie un détail : Schröder n’a pas été réélu.
Un hold-up télévisuel impossible en Allemagne
Sur Sueddeutsche
Le Süddeutsche Zeitung, toujours lui, s’étonne du manque de réaction en France sur la multidiffusion de l'interview de Nicolas Sarkozy :
Les téléspectateurs ne pouvaient pas lui échapper, le président monopilisait neuf chaînes de télévision. Une situation qui n’arriverait pas en Allemagne.
Un aspect du système allemand dont Nicolas Sarkozy n'a visiblement pas eu envie de s'inspirer...
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