Tout indique que la réélection du président futur candidat paraît très compromise. Mais notre blogueur Guy Birenbaum pense pourtant que rien n'est joué.
... Mais Hollande peut perdre !
La situation est assez inédite.
Jamais un président sortant n'a été aussi impopulaire et "doté" d'un aussi mauvais bilan. Sur tous les fronts les clignotants sont au rouge pour Nicolas Sarkozy...
Mais...
Plusieurs données font que le candidat socialiste pourrait parfaitement échouer, comme tous ses prédécesseurs, en dehors de François Mitterrand.
- Pour le moment en dépit de la réussite de la primaire socialiste, il n'y a pas de dynamique à gauche ou de gauche. La campagne de François Hollande n'a pas démarré. Le candidat et ses équipes se cherchent. Quelle est l'idée force ? Où est le moteur ? Alors que la déception est plus que palpable à l'égard de Nicolas Sarkozy, l'enthousiasme n'est pas (encore ?) au rendez-vous concernant François Hollande.
- La multiplication des candidatures (sous réserve de l'obtention des 500 signatures nécessaires) pourrait donner une configuration dans laquelle quatre candidats se retrouveraient dans un "mouchoir de poche" au soir du premier tour. On avait d'ailleurs coutume jusqu'ici de chercher le "troisième homme", il est tout à fait envisageable que cette fois, ce soit un "match à quatre" (Bayrou, Hollande, Le Pen, Sarkozy) situés dans une fourchette entre 18 et 25%. Bien malin qui pourrait prétendre connaître à l'avance l'ordre d'arrivée...
- Le Web est pour la première fois en position de prendre une part importante (pas forcément déterminante...) dans le résultat. Quand on voit la manière dont les médias ont les yeux rivés sur les moindres soubresauts des réseaux sociaux, un "crash" peut y survenir qui plombe durablement un candidat ou l'un de ses proches, obligeant éventuellement le candidat à réagir. En 2002, Lionel Jospin commença à sérieusement dégringoler lorsqu'il attaqua Jacques Chirac dans un avion. Je vois assez bien Twitter "remplacer" l'avion !
- Par ailleurs, sur un plan plus positif, la concurrence des pure-players, des sites d'information et la vigilance accrue des internautes pourraient placer les médias traditionnels dans une position moins hégémonique et donc davantage embarrasser les candidats qu'en 2007.
- Enfin, dans une campagne présidentielle, il y a toujours des surprises, des événements imprévus et donc imprévisibles (nationaux ou internationaux) qui modifient la donne et rebattent les cartes. Il y en aura forcément.
Ce constat ne se veut absolument pas exhaustif ni prédictif (je me suis tant trompé...)
Il ne demande qu'à être amendé et complété.
Mais tout indique, aujourd'hui, que cette présidentielle que beaucoup à gauche prétendaient "imperdable", "pliée" est très loin d'être gagnée...
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