Marion Maréchal : une victoire de la rébellion syrienne se solderait par "un génocide"

Publié à 18h11, le 21 janvier 2013 , Modifié à 18h38, le 21 janvier 2013

Marion Maréchal : une victoire de la rébellion syrienne se solderait par "un génocide"
(capture d'écran)

Invitée à s’exprimer lundi 21 janvier sur France 2, au sujet  de l’intervention française au Mali, Marion Maréchal le Pen a exprimé son soutien au gouvernement, estimant que François Hollande avait eu raison de prendre "la menace au sérieux".

La députée du Vaucluse assure d'autre part que la situation au Sahel est une des conséquences de l’intervention en Libye, et pointe du doigt "la naïveté" de la France, qui "a armé une rébellion islamiste" dans la région, y compris en Syrie. 

Ce qui est sûr c’est qu’il y a deux ans, quand les printemps arabes sont arrivés, l’ensemble de la classe politique, UMP et PS confondus, ont tous vu naïvement une avancée de la démocratie.

Marion Maréchal se range derrière Marine le Pen, qui a déclaré le 14 janvier que "le développement des islamistes au Nord Mali est la conséquence directe de l’action, des choix, des erreurs manifestes, stratégiques, qui ont été faits notamment en Libye et en Syrie."

Nous envoyons nos soldats face à une rébellion islamiste en partie armée par nous.

Donc c’est le paradoxe et la schizophrénie de la France dans ce conflit... ça n’est pas très logique.

 

Tout en assurant qu’elle ne regrette pas la chute de ces régimes, Marion Maréchal le Pen explique qu’ils avaient au moins un avantage selon-elle : garantir un semblant de laïcité. 

Je ne les regrette pas, tous le monde s’accorde à dire que c’était des régimes dictatoriaux (…)

Mais [ces dictature] avaient un intérêt, relatif, celui d’être des dictatures laïques.

"Soutenez-vous le régime de Bachar El Assad ?", l’interroge alors le journaliste Roland Sicard. 

Le FN a en effet été soupçonné d’accointance avec le régime de Bachar El Assad, par l’entremise de Frédéric Chatillon, un proche de la famille le Pen. L’homme, présenté comme une figure de l’extrême droite radicale, est réputé proche du dictateur syrien

Marion Maréchal le Pen, pour sa part, se défend de toute liaison avec le régime syrien, mais lui reconnaît un rôle dans la défense des minorités et des femmes :

Je ne le soutiens pas lui pour lui-même.

Mais le régime de Bachar El Assad avait au moins l’avantage de faire cohabiter les minorités pacifiquement et de défendre un minimum le droit des femmes.

Concernant les rebelles syriens, le jugement est  plus tranché. Marion Maréchal le Pen qui les qualifie d’ "islamistes", affirme que leur victoire se solderait inévitablement par un bain de sang dans le pays

Si demain, la rébellion islamiste prend le pouvoir, il y aura un génocide des minorités y compris de l’islam, avec les alaouites, puis les chrétiens et un recul considérable du droit des femmes.

Donc moi je me dis Bachar el Assad ce n’est pas bien, mais ce qu’il y aura après c’est bien pire.

Du rab sur le Lab

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