"Vous auriez pu être plus franc et faire comme dans les cours d'école, me traiter de pédé" a lancé vendredi 1 février le député écologiste Sergio Coronado au président du groupe UMP à l'Assemblée, Christian Jacob.
Il est 22heures, au quatrième jour du débat à l'assemblée sur le projet de loi légalisant le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels, quand le député des Français de l'étranger prend la parole :
"En fin de séance tout à l'heure, le président Jacob, se dirigeant vers moi, m'a qualifié d'hystérique.
"
"Je fais un peu d'Histoire et je me suis rappellé que le mot hystérique servait à qualifier, notamment en période de trouble pour les dénigrer, par exemple les suffragettes" poursuit le député en faisant également réference à Simone de Beauvoir et aux 343 "salopes" .
Sergio Coronado qui déclare également : "Je me suis rappelé - et je crois que c'est à ça que faisait référence le président Jacob - qu'à l'époque [au XIXème] siècle, le mot d'hystérique servait à qualifier toutes les femmes [....] et une catégorie particulière d'hommes. Les invertis."
"Alors cher président Jacob, vous auriez puêtre plus franc et faire comme dans les cours d'école, me traiter de pédé.
[...]
Je tiens à vous rassurer cher président Jacob. J'assume. J'en suis fier. Et je n'ai pas du tout envie de raser les murs malgré vos injures.
"
Un passage à voir en vidéo ci-dessous :
Le député UMP Hervé Mariton a ensuite joué l'apaisement en plaidant contre toute "personnalisation du débat" et récusant toute "injure" envers le député écolo.
Prenant la parole ensuite, Christian Jacob a invité le député écologiste à revisionner son intervention précédent le dîner et dans laquelle il avait vu de "la rage". "Ce que vous avez dit à propos des femmes n'est pas le sujet", a-t-il poursuivi. "Je regrette que le dîner n'ait pas été réparateur", a-t-il ajouté calmement.
Sinon, le député EELV compare sur Twitter le débat sur le "mariage pour tous" à la série américaine Desperate Housewives et lançait le 8 janvier, sous forme de boutade, lors d'un débat, que Jésus était "quasiment une procréation divine assistée ".