Sergio Coronado à Christian Jacob : "vous auriez pu me traiter de pédé"

Publié à 10h55, le 02 février 2013 , Modifié à 12h54, le 02 février 2013

Sergio Coronado à Christian Jacob : "vous auriez pu me traiter de pédé"
Les députésChristian Jacob et Sergio Coronado. (Photos MaxPPP)

"Vous auriez pu être plus franc et faire comme dans les cours d'école, me traiter de pédé" a lancé vendredi 1 février le député écologiste Sergio Coronado au président du groupe UMP à l'Assemblée, Christian Jacob.

Il est 22heures, au quatrième jour du débat à l'assemblée sur le projet de loi légalisant le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels, quand le député des Français de l'étranger  prend la parole :

"

En fin de séance tout à l'heure, le président Jacob, se dirigeant vers moi, m'a qualifié d'hystérique. 

"

"Je fais un peu d'Histoire et je me suis rappellé que le mot hystérique servait à qualifier, notamment en période de trouble pour les dénigrer, par exemple les suffragettes" poursuit le député en faisant également réference à  Simone de Beauvoir et aux 343 "salopes" .

Sergio Coronado qui déclare également : "Je me suis rappelé - et je crois que c'est à ça que faisait référence le président Jacob - qu'à l'époque [au XIXème] siècle, le mot d'hystérique servait à qualifier toutes les femmes [....] et une catégorie particulière d'hommes. Les invertis."

"

Alors cher président Jacob, vous auriez puêtre plus franc et faire comme dans les cours d'école, me traiter de pédé. 

[...]

Je tiens à vous rassurer cher président Jacob. J'assume. J'en suis fier. Et je n'ai pas du tout envie de raser les murs malgré vos injures. 

"

Un passage à voir en vidéo ci-dessous :

Le député UMP Hervé Mariton a ensuite joué l'apaisement en plaidant contre toute "personnalisation du débat" et récusant toute "injure" envers le député écolo.

Prenant la parole ensuite, Christian Jacob a invité le député écologiste à revisionner son intervention précédent le dîner et dans laquelle il avait vu de "la rage". "Ce que vous avez dit à propos des femmes n'est pas le sujet", a-t-il poursuivi. "Je regrette que le dîner n'ait pas été réparateur", a-t-il ajouté calmement.

Sinon, le député EELV compare sur Twitter le débat sur le "mariage pour tous" à la série américaine Desperate Housewives et lançait le 8 janvier, sous forme de boutade, lors d'un débat, que Jésus était "quasiment une procréation divine assistée ".

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