Au moment où des soupçons naissent sur la provenance de fonds retrouvés chez Claude Guéant, Gilbert Collard s'est posé en défenseur de la présomption d'innocence ce 1er mai sur i>TELE.
Comme il l'avait fait au moment de l'affaire Cahuzac - avant les aveux de celui-ci - le député Rassemblement bleu marine demande que l'on en "revienne aux fondamentaux" :
Si on revenait, dans cette République qui part en quenouille, aux fondamentaux ?
Il est présumé innocent. Je n'ai pas de sympathie pour lui mais si on se contentait de dire : attendons que la Justice (...) ait fait son modeste et supposé prudent travail et objectif ?
Le cas Guéant permet à Gilbert Collard de généraliser. Le député estime qu'il règne "une justice de haine" dans le pays :
Claude Guéant est peut être coupable. Ca fait moche. Mais on a le sentiment qu’on a une justice de haine.
La manière dont le juge Gentil [le juge d'instruction qui a mis en examen Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt, ndlr] se comporte choque beaucoup d’avocats, indépendamment de Sarkozy. Ce n’est pas une justice sereine.
Un plaidoyer sur le fonctionnement de la justice qui lui permet de revenir sur la création de son association "Le mur des cons", annoncée après la polémique impliquant le Syndicat de la magistrature :
J’ai créé cette association car je suis choqué que des magistrats aient besoin de se défouler, se comportent comme des potaches et aient besoin d’inscrire des noms de pères de victimes sur un mur.
Si un jour je suis face à un magistrat, est-ce que je n’aurais pas le droit de me demander, s’il est du syndicat, s’il fait partie de ceux qui sont objectifs ou de ceux qui sont partisans ?
Après cet appel à la présomption d'innocence et à l'objectivité de la justice, Gilbert Collard conclut néanmoins :
Ce qui est vrai, c’est que la manière dont il s’est comporté a une odeur de suspicion grave. Il faut avoir l’objectivité de l’admettre.