"Une faute politique". Depuis l'Elysée, François Hollande a jugé sévèrement le texte de soutien à Henri Guaino, après ses accusations contre le juge Jean-Michel Gentil, signé par 105 parlementaires UMP.
Le Canard enchaîné rapporte ce 15 mai la réaction du chef de l'Etat qui s'est "étonné" que "des responsables politiques commettent des fautes aussi grossières". A ses yeux, cette centaine de parlementaires s'associe par leur texte au "délit" du député des Yvelines :
Ce n'est pas une mince affaire. (...) Parce que Guaino, en s'attaquant à un juge, a commis un délit, ils devraient le savoir. (...)
Il n'est pas acceptable que des parlementaires s'en prennent au fonctionnement de l'institution judiciaire ! C'est une attitude antirépublicaine qui ne facilite pas l'action de la justice dans les banlieues, à Marseille ou ailleurs.
Dans une lettre publiée dans Le Figaro le 11 mai, des députés comme Christian Jacob, Xavier Bertrand ou Laurent Wauquiez ont déclaré : "Nous faisons nôtres publiquement, individuellement et collectivement tous les propos tenus par Henri Guaino".
Le 22 mars, Henri Guaino avait ainsi estimé que le magistrat bordelais, qui a mis en examen Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt, avait "déshonoré la justice". Il est cité à comparaitre à cause de cette expression et le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire.
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